Crystal dimension
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Crystal dimension

La dimension fantastique, à plusieurs vues.
 
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 *Daia no hana..* [LIBRE]

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Suzuka
L'assassin de l'ombre
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MessageSujet: *Daia no hana..* [LIBRE]   *Daia no hana..* [LIBRE] Icon_minitimeVen 13 Juin - 18:57

[YAAHHO, pour mon retour, un tit topic mélancolique ^^..]


Suzuka avait passé la journée dehors. Il faisait chaud le matin mais vers la fin de l'après-midi, de petites gouttelettes vinrent s'écraser sur les pavés brûlants. La chaleur emmagasinée se libéra et s'éleva dans l'air.

*Un orage d'été..* pensa-t-elle avec un léger sourire.

L'assassin appréciait particulièrement ce moment où tout autour devenait étouffant, comme si les nuages eux-même faisaient pression de leur masse sur elle, pouvant l'écraser en un instant.

A cause de la chaleur, n'étant pas d'humeur à rentrer, elle était restée sur un banc à l'ombre, regardant les passants d'un œil stoïque. Les gens alentour lui paraissaient si..si..loin d'elle... Suzuka avait parfois cette impression quelque peu désenchantée, la rendant fermée au monde extérieur. Elle se rendait compte que jamais elle ne pourrait vivre de véritable identité, serait vue comme un monstre..ou une personne sans-cœur, diabolique..
Heureusement, elle avait des amis semblables à elle, qui pouvaient la comprendre, ainsi que ses parents qui lui avaient insufflé un caractère si implacable et endurci. Elle leur en était d'ailleurs reconnaissante et se faisait peur à penser que si ses parents avaient été autres, jamais elle n'aurait pu vivre de cette façon.

Elle soupira en pensant combien les sentiments humains emprisonnaient quelqu'un, lui limitant tous ses désirs. D'ailleurs, l'hésitation qui l'envahissait de temps à autre la troublait. Celle qui faisait que sa main s'arrêtait devant la victime désignée, excès d'humanité pour un assassin comme elle. Un de ses amis lui disait que si elle ne s'en débarrassait pas rapidement, petit à petit, elle la détruira. Car son 'métier" et cette incertitude ne sont pas compatibles.

Le banc sur lequel elle était assise, était situé près d'un mur qui faisait face à un pont sous lequel coulait un grand fleuve. Par un geste compulsif, elle serra son médaillon dans sa paume, siège de ses sentiments.
Suzuka leva les yeux aux ciel, et admira un instant le ciel qui se déversait sur elle. Elle avait pris une décision. Du moins elle essayait, bien que ce soit toujours la même. Se débarrasser de son médaillon si précieux. Elle avait déjà tenté l'expérience, qui se révéla un terrible échec. Elle avait caché ce dernier chez elle, mais au bout d'une seule journée, était allée le récupérer.
Comme bien d'autres fois d'ailleurs...

La pluie, la nuit, le pont. Le fleuve, le bruit, le pont. Et son médaillon. Puis la chanson.

"..Daia no hana wo sagashita.." fredonna-t-elle. [ POur les incultes : "Je cherche une fleur de diamant" ]

Les paroles étaient définitivement très belles. Bien que ça le rendait nostalgique, et qu'elle avait alors cette image, celle d'un énorme vide en elle.

Elle ferma les yeux, inspira l'odeur de pluie qu'elle aimait tant et se leva.
Suzuka alla s'accouder à la barrière au bord du fleuve, enleva son médaillon et le prit dans sa main.
A mesure que la chanson gravée dans sa tête avançait et arrivait à sa fin, elle laissait glisser doucement, un à un, les maillons de la chaîne.

Une voiture passa, l'éblouit une seconde et éclaboussa une grande flaque d'eau sur elle.
Qu'importe, elle était déjà trempée. Le pendentif rendit son éclat doré lorsque la voiture tourna au coin de la rue. Un bras dans le vide et la chaîne au 3/4 suspendue, elle abaissa la tête vers l'eau en contrebas. Un voile passa devant ses yeux et avec un accent presque douloureux, elle murmura :

"Comme j'aurai voulu que tu sois..là.."

Puis laissa tomber encore plus sa chaîne. Elle ne savait même pas si elle pleurait, de toute manière ce ne se serait pas vu, avec l'eau qu'il y avait. Ainsi que le vent et le froid. Elle se réprimanda, évidemment qu'elle ne pleurait pas, elle n'en était plus capable. Puis éternua. La chaîne s'agita au bout de son doigt mais ne tomba pas. L'erreur qu'elle avait commise était bien trop stupide pour un ninja comme elle. Si elle était malade, elle ne serait d'aucune utilité à personne.. Suzuka sortit un mouchoir de sa poche et se moucha. S'aperçut qu'il était mouillé et se dit qu'elle devait être dans un état second pour oublier des choses essentielles comme celles ci.

"Il faut que je rentre, vite.."

Mais ne bougea pas, le pendentif tournant sur lui-même, renvoyant des éclats dorés et argentés. La lune et le soleil brillaient d'un même éclat ensemble, figés dans ce cercle interminable. Ce dernier attaché à la chaîne délicate.

Elle resta immobile, à le contempler, écoutant le son que la pluie faisait sur l'eau mouvante en bas, sur les pavés, et sur son cœur.
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Okazaki Shin-Ichi
La quête du bonheur.
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MessageSujet: Re: *Daia no hana..* [LIBRE]   *Daia no hana..* [LIBRE] Icon_minitimeDim 15 Juin - 13:40

Shin-Ichi avait donc pleuré de joie lorsqu'il avait compris sa chance. Il allait enfin pouvoir être admis dans une société autrement que ce pour quoi il avait été préparé à être !

Mais rapidement ses imperfections se turent, encore trop peu expérimentées à dominer son caractère.

Et le jeune garçon s'était relevé d'un air adorable pour gambader joyeusement dans la forêt, pourchassant un papillon, répondant en sifflant aux oiseaux, ceuillant des fleurs un peu au hasard de sa route. Il y eut même un écureuil qui consentit à monter sur lui, grattant ses chaussures puis sa jambe avec ses petites griffes avant de s'engouffrer dans sa poche et de s'emparer d'un paquet de biscuits. Shin, tout étonné de cette nouvelle sensation, avait l'impression d'avoir enfin réussi à avoir un ami ici, et n'osait pas bouger de peur de le faire partir. Mais l'écureuil, une fois son butin bien en patte, se dépêcha de sauter de la poche de l'adolescent et de courir se cacher dans son arbre. Shin observa attentivement tout ceci, car c'était si nouveau ! Dans la précipitation, le rongeur avait laissé quelques touffes de poils dans la poche de Shin, ce qui surprit ce dernier lorsqu'il glissa machinalement sa main pour en sortir une cigarette.

La sensation de cet objet fin au goût prononcé à la cerise qu'il aimait tant maintenant le fit frissoner. Shin regarda son bouquet de fleurs, qu'il n'osait pas poser au sol le temps d'allumer sa cigarette. De dépit, il s'assit par terre, ouvrit son portable, et jura de rage. Il ne passait pas ici. Ici ? Mais où était il donc ? Il commença alors seulement à s'interroger vraiment de ce qui avait pu se passer. En effet, il avait été tué... Il savait bien qu'il était mort. Et cette femme qui lui avait annoncé qu'il était arrivé à Crystal Dimension. Perplexe, Shin-ichi se mordit la lèvre d'un air de réflexion intense. Crystal Dimension.... La dimension à plusieurs vues... Bienvenue ? Etait il dans le passé ? Dans le futur ? Où était il donc ? Que de questions !

Le jeune garçon désemparé se releva donc, tapotant ses vêtements afin d'enlever l'herbe accrochée dessus ou le peu de poussière de terre qu'il aurait pu rester. La chaleur était agréable, et Shin s'aveugla lorsqu'il tenta de regarder le ciel. Une lueur dorée diffusait des rayons de lumière dans la forêt, qui devenait onirique, les feuilles projetaient une ombre verdoyante, la chlorophile éclatait au coeur des fleurs multicolores aux senteurs enivrantes.
L'adolescent émerveillé s'avança prudemment parmi les branchages jusqu'à croiser la route d'un chemin en terre, où la nature avait été défrichée. Une question cruciale se posa alors, car lui fallait t'il prendre à gauche ou à droite ? Shin s'arrêta, intimidé. Il ne savait pas quelle direction choisir. S'il prenait la mauvaise, il marcherait à perte, s'éloignant le plus possible d'une ville. Car les chemins mènent aux villes, sinon, ils n'auraient aucune fonction. Ou du moins à une habitation.... Shin-Ichi opina de la tête, sous la lourde chaleur. Il fit un pas à droite, avant de revenir sur sa décision. Il scruta au loin, mais le chemin tournait, et il n'était pas capable de dire si les abres grandissaient et s'épaississaient là-bas, ou si au contraire ils rapetissaient et se clairsemaient, signe évident de la frondaison de la forêt. La paysage à gauche ne l'aidait pas beaucoup, bien que la route fut droite plus longtemps. Aucune différence. Tout pouvait être trompeur... Shin se rappela un ancien adage courant qu'il avait beaucoup apprécié.

*Le premier choix est toujours le plus juste.*

Alors sans plus douter il prit à droite. Heureusement, il ne s'était pas trompé, car bientot le chemin s'élargit au détour du tournant et il jaillit un croisement avec une autre route. Route étrange, faite d'une matière chaude au toucher, mais rugueuse et très noire. Shin s'assit sur la route, car le même problème que tout à l'heure se posait : prendre à droite ou à gauche ? L'adolescent fit un bond en l'air lorsque soudainement jaillit une voiture qui dans un crissement de pneu strident s'arrêta à quelques centimètres de lui. Le conducteur, un homme plutot agé, baissa la vitre, et sortit la tête pour crier à Shin-Ichi qu'il était irresponsable de s'asseoir comme cela au milieu d'une autoroute, et qu'il ferait mieux de rentrer chez lui. Shin s'étonna mais ne bougea pas, ce qui forca le conducteur mécontent à sortir entièrement de la voiture, pour venir attraper Shin par le col, et continuer à scander qu'il devait surement être déficient mental, qu'il ne fallait pas faire peur aux gens comme cela, qu'il allait le ramener à son hopital s'il continuait à se muter dans un silence autiste.

Au mot "Hopital" Shin réagit brusquement, ses souvenirs des laboratoires remontant douloureusement en lui. Il se détacha vivement de la main de l'automobiliste, et sembla le considérer pour la première fois. Alors il s'adressa à lui poliment, lui demandant de quel côté de la route se trouvait une ville. Le conducteur sembla choqué, et finalement, il réussit à lui dire qu'il rentrait chez lui à Daiya, et que s'il voulait, il pouvait l'emmener jusqu'à là-bas. L'adolescent accepta l'invitation avec un grand sourire, et lui donna son bouquet de fleurs de contentement. Le conducteur s'adoucit de ce présent, et ils firent bon voyage jusqu'à Daiya. Personne n'essaya d'entamer la conversation durant ce long trajet. Shin regardait par la fenêtre, émerveillé du spectable incroyable du soleil si proche qui descendait lentement à 'lhorizon, teintant de rose le ciel lourd. La pluie, d'abord douce et légère, commença à s'affaler à grand bruit sur le parebrise de la voiture. Arrivé dans le quartier, ils traversèrent plusieurs grandes rues, et le jeune garçon observait avec un air de curiosité non retenue les passants dans la rue. Cette femme qui marchait vite, cet homme qui semblait perdu, et cet enfant qui pleurait et trainait des pieds en suivant sa mère qui semblait fachée.

Cette fille, assise sur un banc. Son air absent et mélancolique. L'éclat du médaillon qui glissait de sa main. Son reflet dans une flaque. La voiture dans laquelle était Shin-Ichi passa dedans, éclaboussant d'eau la jeune demoiselle, qui ne remarqua même pas, tellement elle était trempée. Des gouttes coulaient sur ses joues. Pleurait elle ?

Elle disparut soudain de la fenêtre de Shin-Ichi. Il se retourna vivement dans la voiture, et cria :

STOOOOOOP !

Avant d'ajouter plus poliment qu'il voulait descendre immédiatement, dans le crissement de pneus de ce conducteur qui décidemment, ce n'était pas sa journée, se maugréait il dans sa barbe.

Le véhicule stoppa donc quelques centaines de mètres plus loin. Shin courut jusqu'au banc mais lorsqu'il arriva il n'y avait plus personne. Déçu, il observa tout de même les alentours et la remarqua. Elle était accoudée au parapet du pont, contemplait son reflet dans l'eau. Son reflet désespéré. Le médaillon ne brillait plus. Un vent froid se leva. La pluie redoubla d'intensité. Shin-Ichi sourit. Il ne connaissait pas cette fille, mais elle lui plaisait déjà. Il courut vers elle et arriva, essouflé, plié en deux pour reprendre son souffle. Ses cheveux bleus avaient perdus leurs piques par la pluie qui les avait mouillés, retombant simplement, L'adolescent était tout trempé lui aussi maintenant. Il frissonna et lorsqu'il se releva, la jeune fille murmura :

"Il faut que je rentre, vite.."

Shin sourit et s'accouda à ses côtés sur le parapet du pont. D'une main habile il saisit le médaillon, interrompant ses interminables tours au dessus du fleuve troublé par la pluie. La jeune demoiselle daigna enfin le regarder, s'apercevoir de sa présence. Shin-Ichi lui dit, souriant de plus belle :

Tu es mignonne tu sais ^^

Puis il remarqua ses yeux rougis. Elle venait vraiment de pleurer. Il adopta une autre tactique et se présenta :

Je suis ....

Il hésita un peu, c'était la première fois qu'il devait se présenter, qu'on ne le connaissait pas à l'avance. Il était troublé.

Shin-Ichi... Okazaki....

Puis, gêné, il préféra rajouter :

Ou du moins, je le suppose...

Ce qui le rassura, il ne sait pas pourquoi. Attendant que l'autre se présente à son tour, il observa le médaillon, et se dit qu'elle n'avait pas cherché à lui reprendre. Peut etre qu'elle n'y tenait pas beaucoup... Elle le trimballait bien au dessus du vide quand même. L'adolescent remarqua qu'elle fixait le médaillon lorsqu'il le bougeait ou retournait. Il s'en amusa un peu, le bougeant de droite et de gauche, puis finalement, dans un mouvement impulsif il étendit le bras, jetant le médaillon au loin. La pluie brouillait tout autour, et on ne vit rien. La jeune fille tardait à réagir, comme anéantie. Que se passait il dans sa tête ?

Shin serra le médaillon plus fort dans sa main, et le mit discrètement dans sa poche. Il valait peut être mieux pour elle qu'elle ne sache pas qu'il ne l'avait pas jeté.
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Suzuka
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MessageSujet: Re: *Daia no hana..* [LIBRE]   *Daia no hana..* [LIBRE] Icon_minitimeDim 15 Juin - 18:01

Son médaillon dans le vide, le regard sur son reflet en bas, elle ne porta aucune attention au jeune garçon accoudé à côté d'elle.
Quand il saisit l'objet, Suzuka porta sur lui un regard entre anxieux et colérique. Comme un noyé voit au loin le rivage, elle ne s'empêcha pas d'esquisser un geste vers ce qu'il venait de lui prendre. Le médaillon en sa possession, le garçon faisait figure de kidnappeur, et le pendentif, d'otage. Aussi décida-t-elle de reporter son attention sur ce jeune homme si franc et direct.

La pluie avait défait sa coiffure, et des cheveux clairs, qui lui parurent d'abord banc ou gris, s'avérèrent bleus. Elle cligna des yeux, contempla encore une fois cette couleur singulière et se souvint que c'était sa couleur préférée.
De nombreux percings se voyaient à travers l'épais rideau de pluie. Ruisselant lui-aussi, fit un grand sourire à Suzuka et la complimenta :

" Tu es mignonne tu sais ^^ "

Puis il se mit en tête de se présenter. A la façon dont il s'exprimait, on aurait dit que cet 'exercice' était quelque chose d'inhabituel.

*Shin..* pensa-t-elle..et eu cette fameuse désarroi face à une éventuelle décision.

Attendant certainement une réponse de sa part, il avisa le médaillon.
Les yeux rivés dessus, elle observa sa course au bout des doigts de Shin : à gauche, à droite, comme le mouvement d'un pendule régulier. Puis en arrêtant le mouvement incessant, le serra dans son poing et le jeta par dessus bord.

Suzuka, suivant toujours le trajet de l'objet écarquilla les yeux. N'entendit rien, seulement le puissant bruit de la pluie sur l'eau, encore et encore.

Elle se retourna vivement vers le jeune homme, mais le fixa seulement d'un regard vide. Ce qu'elle avait tant hésité à faire, il l'avait fait. Evidemment, il ne savait rien de la valeur de ce bijou. Suzuka ne savait donc plus quoi penser. Fallait-il le réprimander, lui expliquer l'importance du geste qu'il avait commis, ne rien lui demander, le tuer sur place, se présenter, comme si de rien n'était?..
C'était l'une des premières fois où l'incertitude l'envahit jusqu'au plus profond d'elle-même.

Entre frustrée et soulagée, elle décida de se présenter tout de même. Comme cela, il connaitra au moins le nom de son meurtrier.

"Et bien..moi, je suis Suzuka" dit elle d'une voix basse. Elle serra le poing droit, ne sachant quelle attitude adopter.

Fallait-il qu'elle lui donne le "Dernier Baiser" immédiatement?
Trop de questions tournaient dans la tête de la jeune fille.

Elle se remémora un instant tout ce qu'elle avait vécu avec ce médaillon, les personnes qui étaient présentes à ces moments-là.. Enfin, les paroles de son ami qui lui revinrent..

"..te détruira..détruiraa.."

Elle abaissa la tête. Le clapotement sur l'eau devint plus fort, assourdissant. L'eau partout se reflétait dans les réverbères présents sur la rue. Les klaxons des voitures, l'éclat de la lune dans ce ciel presque noir, rien ne lui importait. Seulement, en quelque sorte, son meurtrier, dont elle savait le nom. Mais pas tout à fait son meurtrier. L'avait-il libérée?..

Elle inspira profondément. Un poids de sa poitrine était ôté. Peut-être..

Furieuse contre elle-même, Suzuka préféra engager la conversation avec le jeune homme en face d'elle.

"Pourquoi avoir fait cela?..Et si j'y tenais, que se passerait il?" Son ton était plutôt sobre, purement informatif.
Elle voulait juste le connaitre un peu mieux, celui qui avait osé jeter son précieux pendentif. Avant, fidèle à sa devise, elle aurait fait connaissance, et une nuit sans lune, son petit chat noir, regardant de derrière un mur, se serait peut-être régalé d'un spectacle où, sans un bruit, la victime perdait lentement son souffle, les battements de son cœur, où la vie quittait peu à peu ce corps.
Maintenant, libérée de toute chaîne, probablement devait-elle garder en vie Shin. Alors, pour effacer un peu ce ton désobligeant qu'elle avait pris quelques minutes auparavant, Suzuka décida d'engager une conversation amicale.

"D'où viens-tu, quel âge as-tu, et que fais-tu dans la vie, Shin?"essaya-t-elle d'un ton enjoué. Elle aurait voulu en même temps lui retourner son compliment, mais Suzuka ne savait si le bleu de ses cheveux était un compliment pour lui. Tout de même, le ciel était parfois de la même couleur..
Elle se surprit à révasser un instant, les yeux dans le brouillard des lumières créées
par ce déluge, des bâtiments illuminés de la ville et des différentes enseignes.

Ne la prendrait-il pas pour quelqu'un de lunatique, qui change trop vite de personnalité? Elle qui pensait avoir un contrôle de soi total, elle se décevait quelque peu. Mais l'espièglerie du jeune homme lui rappelait quelque chose. Où l'avait-elle vu, quand?..Elle amorça un sourire et frissonna. Le vent n'apportait rien de bon en plus de l'eau dont elle était couverte. Elle éternua encore et eut un léger vertige. Se rattrapa à la barrière, sa vue se brouilla un instant et elle reprit :

"Il faut que je rentre.."

Le ruban blanc retenant les cheveux de la jeune fille glissa lentement de son front et vint s'aplatir en petit tas mouillé, juste à ses pieds.
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MessageSujet: Re: *Daia no hana..* [LIBRE]   *Daia no hana..* [LIBRE] Icon_minitimeLun 16 Juin - 5:52

Shin-Ichi était perdu dans ses pensées, contemplant d'un air triste le ciel gris d'où tombait des rideaux de pluie glacée. Ce qui le fascinait, ce qu'il n'avait jamais vu , c'était le vent. Le vent qui par sa simple force faisait dévier des tonnes et des tonnes de mètres cubes d'eau qui rageusement venaient s'écraser au sol. Une telle ressemblance avec ses pensées...

La jeune fille le fixait d'un air accusateur qui fit sourire Shin de plus belle. Trop mignonne, décidément. Surtout que la pluie la faisait légèrement frissonner, lui donnant une apparence fragile que l'adolescent adorait. Elle sembla ouvrir la bouche, pour parler....

"Et bien..moi, je suis Suzuka"

Niiiih ? L'adolescent eut un léger mouvement de recul lorsqu'il découvrit la voix de la fille. Bien qu'il n'eut pu douter qu'elle aurait une petite voix enfantine mignonne, mais la tonalité basse et aggressive qui était sortie de ce petit corps si frêle le laissa étonné. Ca ne lui allait vraiment pas ! Pourtant, elle sembla prendre conscience de 'létonnement de Shin et baissa aussitôt la tête. L'adolescent aux cheveux bleus ne put rien faire d'autre que sourire. Le comportement de cette petite demoiselle l'amusait, décidément. Il n'aurait pas pu deviner ce qui se passait dans sa tête, mais cela lui convenait parfaitement. Car après tout, quel besoin de l'homme, quel bonheur y'a t'il a tout connaître de l'autre ? Aucun. Shin se souvint de son ancienne vie. C'était il n'y a pas si longtemps et pourtant, il se sentait déjà complètement différent. Peut être que cette dimension, Crystal Dimension, lui apportait il quelque chose d'apaisant, de calme et doux. Ou peut être la pluie torrentiellle le lavait elle doucement de son dur passé comme une mère attentionnée frotte son garnement plein de boue qui vient de faire le téméraire dehors...

"Pourquoi avoir fait cela?..Et si j'y tenais, que se passerait il?"

Sorti de sa rêverie pleine de souffrance, le jeune garçon reconsidéra Suzuka. Suzuka... Un nom aux consonnaces dures, qu'on emploirait d'un ton énervé, grondant d'une désoibéissance antérieure... En pensant à cela, Shin-Ichi eut très envie de la gronder, mais il ne sut pas pourquoi, et puis cela aurait vraiment paru étrange, alors il ne dit rien et se contenta d'observer les traits de la jeune fille. Elle attendait décidément une réponse de sa part. Il s'obligea donc à y réfléchir. Pourquoi avait il fait cela ? Une impulsion, un besoin vif. Une blague ? Semblant avoir mal tourné. Maintenant, c'était sur, il ne pouvait pas sortir le médaillon l'air de rien, un sourire aux lèvres. Au contraire, il prit un air dépité, cette question trottant dans sa tête : Et si elle y tenait, que se passerait il ? Comment pouvait il savoir ce qui allait se passer ? Mais elle n'avait pas tout à fait tort. Et si elle y tenait ? Sachant qu'elle le pensait disparu à jamais... Quel dilemne ! Il allait devoir lui offrir quelque chose... Shin pensa à lui donner son bouquet de fleurs, mais malheureusement il s'aperçut qu'il l'avait déjà offert au conducteur qui l'avait amené ici. Il allait lui proposer de passer une nuit gratuitement avec lui quand elle reprit la parole :

"D'où viens-tu, quel âge as-tu, et que fais-tu dans la vie, Shin?"

Succession de questions à son propos. Etonnement de l'adolescent. Le ton de Suzuka avait complètement change ! Elle était devenue enjouée, amicale, presque comme s'ils se connaissaient de longue date. Shin-Ichi eut envie de lui répondre de la même façon, mais le problème était qu'il ne pouvait décemment pas répondre : Je viens d'un autre monde, dans lequel j'étais un prototype expériemental, vois tu U_U. Alors il se borna à lui dire, mentant sur son âge, comme il en avait l'habitude :

J'ai 20 ans ! ^^

Et cette mention accompagnée d'un grand sourire du jeune homme qui était heureux d'avoir enfin trouvé quelqu'un pour lui remonter le moral. Il était si content qu'il se rapprocha de Suzuka pour l'enlacer mais alors qu'il levait une main pour toucher son visage, la jeune fille frissonna et éternua. Yark. Shin s'écarta par pur réflexe. D'où il venait, éternuer en public consistait à être le plus malpoli possible, car l'hygiène était la règle numéro 1. Mais ici, tout était si différent... Il vit Suzuka soudain porter une main à sa tête, fermer les yeux, chanceler, et se rattraper faiblement au parapet du pont. Shin était si étonné qu'il n'avait pas bougé. Tout s'était passé si vite. Cette fille était décidément skyzophrène. Elle était passée de menaçante à enjouée à malpolie puis à malade en quelques secondes seulement. Shin n'en revenait pas. Elle s'affala sur la barrière et le ruban blanc qui jusqu'alors retenait ses longs cheveux noirs s'enfuit au sol où il se colla en petit tas gris.

L'adolescent regarda une dernière fois la jeune malade, se demandant ce qu'il devait faire. Il venait à peine d'arriver dans cette ville... Il n'avait aucune maison où l'emmener, et l'apporter à un hopital relèverait de la torture pour lui. Un instant, il envisagea de faire comme si de rien ne s'était passé, et de repartir en sifflotant, oubliant cette fille étrange qui décidément ne lui avait posé que des problèmes. Mais il se reprit et machinalement, il se baissa pour ramasser le ruban. Sa texture était très douce et mousseuse, légère aussi. Il en fut attristé. Pourquoi fallait il qu'un tel objet quitte son propriétaire ? Shin-Ichi reporta alors son attention sur Suzuka. Elle n'avait pas bougé, mais elle murmurait quelque chose... Le jeune garçon, curieux, rapprocha son visage près du sien et entendit :

"Il faut que je rentre.."

Il fallait donc qu'elle rentre. Mais où habitait elle ? Voulait elle rentrer chez elle ou chez quelqu'un d'autre ? Avait elle déjà un mari ? Non, se reprit Shin, on s'en fichait de savoir si elle avait déjà un mari ou non. De toute façon, même si elle en avait un, elle était bien jeune pour cela, et puis il aurait du être là à ses côtés pour la supporter. A moins qu'elle ne se soit enfuie, et que prise de panique par sa soudaine faiblesse elle ne demande dans un dernier espoir à Shin de la ramener chez son père ? Rahh. Impossible de résoudre cela tout seul. L'adolescent enlaça donc la jeune fille, pour lui donner un peu de chaleur. Il posa la tête sur son épaule et sourit. Ils devaient avoir l'air de rien, les deux grelottant enlaçés sous la pluie, et trempés. Shin pensait très rapidement. S'il devait la porter pour la ramener chez elle, il n'en serait pas capable. En effet, il était très mince, et ne possédait pas de muscles impressionants. Et puis cette Suzuka faisait la même taille que lui ! Il en eut presque les larmes de rage. Il la serra un peu plus fort, la sentant s'abandonner, relacher son corps et tomber dans un coma, ou un sommeil , il n'aurait pu différencier. Dans un souffle, il lui dit :

Ou est ce que tu habites ? Si tu me montres... Je peux t'y emmener.

Il ne savait absolument pas comment il allait s'y prendre. Il n'avait jamais eu affaire à une cliente comme elle. Dans un dernier sursaut d'espoir, il la soupesa. Et incroyablement étonné, il se rendit compte qu'elle était très légère. Peut être ses vêtements lui donnaient ils cet air plus, importable, mais en fait, il pourrait, si elle n'habitait pas trop loin, la porter en courant. Et puis, dans l'action, dans la peur, la précipitation, les capacités du corps sont développées. C'est pourquoi Shin d'un geste habile la fit basculer dans ses bras, avant de s'asseoir par terre. Il ne fallait pas gaspiller ses maigres forces. Il attendait impatiemment sa réponse, comme s'il se demandait si elle allait passer du côté des morts ou des vivants. Il se pencha vers son visage. Vue de près, elle n'avait pas l'air si méchante que ça... Ses traits étaient fatigués, et Shin se demanda depuis combien de temps elle n'avait pas dormi. Peut être, 3 jours ? a en juger par ses cernes qui approfondissaient son regard, pourtant flottant au hasard pour l'instant. L'adolescent, las d'attendre, releva la tête vers le ciel, les yeux mi clos. La pluie n'en finissait plus. Le vent non plus, tout se déchainait incroyablement.

Maintenant, il n'y avait plus que de rares passants qui leurs jetaient un rapide regard désolé, comme s'ils éprouvaient de la pitié, mais pas suffisament pour s'arrêter et leur fournir de l'aide. Shin méprisa aussitôt tous les passants de ce genre. Un dernier regard sur sa protégée lui apprit qu'elle avait reprit connaissance. Du moins, ses yeux n'étaient plus dans le vague, mais elle le fixait, lui. Shin sourit, c'était un bon début. Même s'il n'aurait pu dire si dans ses yeux il lisait une haine implacable ou une profonde reconnaissance.
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MessageSujet: Re: *Daia no hana..* [LIBRE]   *Daia no hana..* [LIBRE] Icon_minitimeLun 16 Juin - 7:49

Après le reproche de Suzuka, Shin s'était un instant perdu dans ses pensées. Il avait l'air de faire face, lui aussi à un double choix. Mais quand il prit une inspiration pour prendre la parole, Suzuka se ressaisit et lui reposa des questions plus..normales.

Il répondit qu'il avait 20 ans. Suzuka le regarda plus attentivement. Il avait l'air si frêle pour un jeune homme de cet âge. Il avait plutôt un air d'enfant avec ses cheveux bleus aplatis et son sourire espiègle. Shin avait plus l'air de s'amuser comme un enfant plutôt qu'avoir des responsabilités d'adulte. Elle l'imagina, en costume 3 pièces, dans un bureau. la cravate de travers, il donnait des ordres à ses subordonnés. Elle sourit de ce vieux cliché et se dit que pour avoir des références pareilles, on voyait bien qu'elle ne suivait pas vraiment ce qui se passait dans le monde, tout autour. Suzuka ne réussissait pas à imaginer le jeune homme autre qu'il était ainsi en fait.
Mais elle ne vit pas l'utilité de mentir sur son âge. Alors elle le crut..avec une petite réserve peut-être?.

L'air tout à coup joyeux du Shin-Ichi contrastait avec l'ambiance tout autour. Même avec elle. La lune qu'on voyait par intermittence auréolée d'un halo brumeux, le ciel noir, l'énorme quantité d'eau qui leur tombait dessus, le pont sous lequel courraient les flots à une vitesse terrifiante, et Suzuka, trempée, empêtrée dans ses idées noires.
Noyée dans ses pensées, elle vit le jeune homme approcher sa main de son visage, comme à travers un brouillard. C'est alors qu'elle éternua, chancela et se raccrocha à la balustrade du pont. Shin s'était écarté d'elle. Suzuka ne savait plus quoi faire.
Elle esquissa un pauvre sourire. Maintenant que quelqu'un était venu, était avec elle, l'assassin ne voulait pas qu'il parte. Elle était restée toute la journée sur ce banc, adossé au mur. Eventuellement dans une possibilité qu'un passant lui demanderait si elle avait besoin d'aide, ou même viendrait la voir. Décidément, les gens passaient ne regardant pas ce qui se passait alentour.

Le ruban blanc qui avait glissé de ses cheveux, gisait, tel une chose sans vie aucune, sans âme. La jeune fille croyait pourtant que certains objets en avaient une. Ce ruban par exemple.

La voyant malade, Shin eut un air troublé. Allait-il la laisser là?..
Non, il se rapprocha d'elle et la prit dans ses bras. Suzuka ne comprit pas tout de suite ce qui venait de se passer. Comment quelqu'un de presque inconnu pouvait être si amical? Puis il posa la tête de la jeune fille sur son épaule. La sensation de froid disparut quelque peu. Ce sentiment de chaleur lui était nouveau, un peu. C'était plutôt agréable. Elle ne pensait plus à rien et se laissa aller contre le jeune homme.

La pluie tombait toujours, et les passants qui courraient précipitamment n'avaient que faire de ce couple enlacé au bout milieu de la rue, sous la pluie et totalement trempés.

"Ou est ce que tu habites ? Si tu me montres... Je peux t'y emmener."

La phrase de Shin la réveilla de son léger assoupissement. Elle cligna des yeux, et traça un plan mental de l'itinéraire à suivre. Il la souleva légèrement et Suzuka se retrouva totalement entre les bras du jeune homme. Il s'était assis parterre, et l'observa un peu. Son regard s'attarda sur les yeux de la jeune fille, puis il releva la tête. Elle le trouvait..gentil.

Suzuka s'agrippa un peu plus à lui, et se mit à le fixer de même. Il fallait qu'elle lui réponde. Elle étendit alors un doigt tremblant vers la ville et prononça :

"Par ici.."

Puis remettant son front fatigué contre son épaule, elle chuchota un "Merci" quelque peu tremblotant. Par ailleurs, Suzuka ne savait plus trop ce qu'elle faisait. La pluie s'abattait si violemment sur eux, ainsi que les rafales de vent. Elle se demandait s'il allait vraiment la porter jusqu'à chez elle ou si elle pouvant encore tenir debout.
Suzuka esquissa un geste pour se lever. A peine avait-elle relever la tête et pris une impulsion, qu'elle fut prise d'un étourdissement. Au même moment, les bras de Shin la ramenèrent vers lui.
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MessageSujet: Re: *Daia no hana..* [LIBRE]   *Daia no hana..* [LIBRE] Icon_minitimeLun 16 Juin - 9:07

Shin sentit la main de la jeune fille s'aggriper à ses vêtements trempés. Il croisa son regard et la vit cligner des yeux. Elle sembla vouloir s'extirper de ses bras, et esquissa un geste pour se relever d'elle même.

Suzuka semblait si faible... Shin-Ichi eut un mouvement protecteur envers elle, et resserra doucement son étreinte. Il se leva, la fille dans ses bras, et regarda la rue désormais vide d'un air de défi, un éclat brillant dans ses grands yeux bleus. Il sentait la tête de la jeune fille posée sur son épaule, et cela lui arracha un sourire, malgré les problèmes auxquels il devait faire face. Premièrement, la jeune demoiselle n'avait rien dit d'autre qu'un maigre "par ici", indiquant vaguement une direction dans la ville. L'adolescent espérait ne pas avoir trop à parcourir de route avant de pouvoir y arriver, mais sa pensée prédominante était qu'il aurait bien du mal à retrouver l'habitation avec si peu d'informations. Pourvu qu'au cours du trajet elle se réveille afin de lui réindiquer quelle direction choisir, surtout dans les croisements...

Dans quel pétrin s'était il fourré ? Il y a quelques instants il ne la connaissait même pas. Il se connaissait assez bien pour savoir qu'il l'aurait surement laissée là dans la rue, non pas par manque de pitié, mais plutot par compréhension. Il n'aimait pas être dérangé lorsque rien n'allait pour lui. Mais, là, il aurait bien aimé avoir quelqu'un d'autre avec lui, pour l'aider... Non, il ne fallait pas qu'il pense à cela. Shin avisa la route et, après une dernière oeillade sur Suzuka pour vérifier que son état n'était pas critique, il se mit à courir rapidement. Ses pas ne faisaient aucun bruit sur les pavés, car non seulement le torrent d'eau qui explosait du ciel ne s'arrêtait pas, mais surtout car désormais le tonnerre s'y était joint. Les éclairs zébraient instantanément le ciel noir, éclairant fortement le visage trempé de la jeune fille. Shin souriait lorsqu'il la regardait. Il avait la sensation d'avoir fait quelque chose de bien. Que cette rencontre était un don du destin. Que cette jeune demoiselle aux longs cheveux de nuit repenserait à lui lorsqu'il la quitterait. Et pour la première fois, on ne repensera pas à lui comme à une expérience réussie. Mais en tant qu'individu. Individu, à part entière. Shin se répéta ces mots en boucle, comme s'il n'arrivait toujours pas à croire à son bonheur.

Il courait dans les rues, sa protégée dans les bras. De temps en temps, elle lui indiquait la direction à suivre en hochant faiblement la tête lorsqu'il prenait le mauvais chemin. Shin s'étonnait de la taille des bâtiments, de la couleur sombre qui régnait partout, de tout ceci et tout cela. C'était sa première fois dans une ville comme celle ci, et, dans les grandes lignes droites, il aimait relever la tête vers le ciel pour sentir l'eau sur son visage. Il jetait souvent des coups d'oeil à Suzuka, et admirait son talent : depuis le début elle n'avait pas ouvert les yeux et pourtant elle continuait à lui dire , oui ou non, suivant le chemin qu'il prenait. C'était décidément une personne étrange. Comme quoi, même une skyzophrène peut surprendre par ses qualités. ^^ Shin sourit à cette idée, contemplant le visage de Suzuka, qui semblait si serein sous la rage de la pluie. Malheureusement l'adolescent ne possédait pas de veste ou d'écharpe qu'il aurait pu mettre sur la jeune fille pour la réchauffer, ou du moins, lui éviter de se mouiller d'avantage.

Son passé semblait s'éloigner au rythme des enjambées de Shin-Ichi. Mais au bout de quelques rues parcourues, le garçon ralentit et son souffle devint plus rapide. Il essayait de ne pas respirer trop brusquement pour ne pas gêner Suzuka, qu'il serrait contre son torse. Il n'aurait pas pu continuer plus longtemps... Heureusement, la jeune fille sembla se réveiller, elle ouvrit les yeux et Shin comprit qu'ils étaient arrivés. Il s'arrêta, passa sous le porche, là où il ne pleuvait pas, et déposa Suzuka sur la marche du perron. Il s'assit à ses côtés, le temps de reprendre son souffle, la tête entre les mains.


[Petit post mais c'est ta faute T_T]
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MessageSujet: Re: *Daia no hana..* [LIBRE]   *Daia no hana..* [LIBRE] Icon_minitimeLun 16 Juin - 15:49

[Bah tu t'es bien débrouillé quand même ^^]




Après que Shin eut resserré ses bras autour d'elle, il se leva et inspecta la rue devant lui. C'est vrai que « Par ici » était une indication assez vague et la ville désignée était vaste. Elle espérait être assez éveillée pour guider le jeune homme à travers les rues. Il la regarda une dernière fois et, comme le tonnerre se déchaînait, il se mit à courir. Les éclairs illuminaient son visage luisant de pluie, que Suzuka eut tout le temps de considérer. A chaque croisement, la jeune fille lui montrait la direction à prendre. S'il se trompait, d'un mouvement de tête, elle lui faisait savoir. Autour d'elle, rien n'était audible, seulement le fracas de l'orage. Les rues défilaient, longues, et les lampadaires les faisaient luire un instant, puis disparaître, tels des ombres chinoises.

Shin courrait allègrement. Il voulait sûrement mener sa 'mission' à bien et elle se sentait désolée d'avoir imposé à quelqu'un de s'occuper d'elle. Suzuka ne voulait pas qu'il tombe malade après ou quoi que ce soit, par sa faute. L'histoire avec le médaillon lui paraissait lointaine, comme ci elle s'était passée il y a un long moment, assez que son cœur n'ait plus à souffrir. Pourtant elle ne ressentait pas de souffrance, pour l'instant, seul un engourdissement était discernable chez elle. Elle voyait les passants pressés sous un parapluie noir ou, surpris par la pluie, courraient avec leur cartable sur la tête. Les voitures passaient en klaxonnant, plein phares, qui les éblouissaient encore plus. Suzuka se mit à songer à tous ces gens qui les voyaient et qui pourtant, ne faisaient rien pour eux. Ils étaient pathétiques. Ils observaient Shin et Suzuka d'un air choqué, surpris, ou contrarié comme ci qu'un jeune homme portant une jeune fille dans ses bras sous la pluie était quelque chose de condamnable. Si jamais ils n'étaient pas contents, qu'ils viennent donc leur proposer de l'aide.

Suzuka avait les yeux fermés. Néanmoins, elle savait parfaitement où ils allaient. Se reposer comme ça, en n'ayant qu'à montrer le chemin à quelqu'un était une chose qu'elle ne pouvait imaginer qu'en rêve. Se laisser aller, ne plus obéir, juste ne rien faire ne faisait pas du tout partie de son quotidien. Elle était vraiment reconnaissante envers Shin. Même s'il ne la connaissait pas, ne cherchant pas à savoir qui elle était, seulement avec un sourire, il l'avait aidée. Elle était contente. Suzuka rouvrit les yeux et se concentra sur le profil face à elle. Les commerces et les cafés qui travaillaient tard le soir défilaient de plus belle. Des rues piétonnes étaient remplies, malgré la pluie, ayant un grand dais tendu entre les bâtiments. Les yeux de Shin semblaient refléter une sorte d'étonnement joyeux. Peut être était il de la campagne ou d'un endroit où les bâtiments de Daiya sont inconnus.

La jeune fille sentait qu'il commençait à s'essouffler, légèrement. Pour une personne ne possédant sans doute pas d'entrainement spécial, porter quelqu'un dans ses bras et courir le long des rues était un exercice difficile. Mais lui, ne s'en plaignait pas. Il voulait juste l'aider..

Apercevant le coin de sa rue, elle lui montra le croisement et essaya de se relever des bras du jeune homme. Etant toujours un peu affaiblie, Suzuka ne parvint qu'à s'agiter. Shin comprit le message t vint s'arrêter sous son perron, la déposa sur les marches. Il s'assit et repris son souffle, lentement.

Regardant la cascade qui se déversait dans la rue, étant au sec, la jeune fille se sentit mieux. Il fallait qu'elle sorte ses clés, et qu'elle montre à Shin où elle habitait. Pendant que le souffle de son compagnon se stabilisait, elle laissa planer un petit silence.
Montant alors les quelques marches qui les séparaient de la porte d'entrée, elle entreprit de fouiller dans ses poches, le plus discrétement possible. Suzuka porta les mains à se petite sacoche et trouva aisément ses clés. Les sortit dans un bruit métallique et inséra la plus petite dans la serrure. En ouvrant grand le battant de la porte, elle voulut laisser passer Shin qui la suivait. Mais la porte se dédoubla sous ses yeux, le sol tournoya et lui parut plus près que tout à l'heure. Son 'protecteur' la soutint et la fit entrer à l'intérieur.

Ils montèrent ensemble la vingtaine de marches qui leur permettaient d'arriver au 1° étage. Tout le long de ce trajet, le jeune homme la soutint, un bras passé autour de ses épaules, ralentissant son rythme de marche. Quand ils arrivèrent devant sa porte, elle inséra la 2° clé, plus grande que la 1° dans la serrure à l'éclat doré.

La bâtiment ainsi que la porte était dans un style quelque peu ancien par rapport aux grands appartement modernes bâtis dans la rue d'à côté. La porte, grande et imposante, s'ouvrit sur un intérieur sombre, gris qu'un éclair zébrait parfois. Elle alluma la lampe pendue au plafond, ôta ses chaussures et s'en fut pour abaisser les volets.

« Voilà, ici c'est chez moi.. »
dit elle avec un petit accent de fierté. Elle rajouta qu'elle allait chercher une serviette pour chacun et des vêtements propres. Shin la soutenait toujours, elle marcha, chancelante jusqu'à l'armoire de la salle de bains. Elle en sortit deux grandes serviettes, une bleue foncé, et une bleue claire, puis le laissa choisir.

La seuls endroits éclairés en ce moment était la cuisine qu'elle avait allumé en passant, et le couloir d'entrée. L'intérieur comme l'extérieur était élégant, sans trop de raffinements, lumineux et clairs la plupart du temps. Mais pas tout à fait chaleureux. Elle était toute seule chez elle, avec son chat, et l'appartement était trop grand pour une seule jeune fille. De grands rideaux volaient mollement d'une fenêtre laissée entrouverte, le sol était trempé, et d'innombrables traces de pattes de chat partaient, mouillées, en toutes directions. Suzuka sourit et réalisa qu'il fallait vite qu'ils se couvrent pour ne pas être malades. Elle désigna l'armoire aux couvertures au jeune homme et alla préparer du thé.

Ils s'assirent l'un face à l'autre, emmitouflés dans leur couverture, attendant que l'eau bout. Un silence gêné s'installa. Elle tenta de lui sourire et le remercia.

« Merci, Shin de m'avoir aidée. Je te suis sincèrement reconnaissante.. »
Puis le silence reprit.
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MessageSujet: Re: *Daia no hana..* [LIBRE]   *Daia no hana..* [LIBRE] Icon_minitimeMar 17 Juin - 13:20

[Tu ne relis pas assez bien mes posts.... J'avais précisé qu'il n'y avait plus personne dans la rue... -___-]


Shin-Ichi reprenait donc son souffle, à l'abri du déluge alentour grâce à l'entrée du bâtiment qui les protégeaient de la pluie. Le garçon pouvait entendre le bruit impressionant du tonnerre et le fracas continu de l'eau qui s'abattait avec force sur le monde. D'ou venaient donc ces épisodes guerriers et sauvages entre la terre et le ciel ? Pourquoi fallait il toujours que ce soit le sol qui gagne, épuisant toutes les ressources de la pluie ? Shin préférait la pluie. L'eau était un de ses éléments préférés, parcequ'elle composait la vie. Sans eau, il n'y aurait pas de vie. Et puis, l'eau est un élément si important que lorsque les chercheurs découvrirent des planètes leur première question fut inéluctablement : Y'a t'il des traces d'eau sur ce corps spatial ? C'était la principale condition pour pouvoir humaniser une planète.
Sa respiration devenait de plus en plus longue et Shin sentait que bientôt il pourrait se lever.

Au terme de sa réflection , il sortit sa tête de ses mains, se tourna pour regarder Suzuka qui contemplait la pluie d'un air pas très bien réveillé. L'adolescent eut très envie de se laisser tomber sur le côté, afin de poser sa tête sur les jambes de la jeune fille. Elle semblait si jolie, ainsi, les cheveux mouillés, les joues rougies par le froid, les yeux mi clos, la bouche entrouverte.... Le garçon reprit la direction de ses pensées, et se mit en tête qu'il s'était fourré dans une bonne affaire finalement. C'était vrai qu'au début il s'était demandé ce qu'il avait fait, ce qui l'avait poussé à agir de la sorte, à prendre sous sa protection une jeune demoiselle comme Suzuka. Mais les réponses lui semblaient évidentes maintenant, une fois un peu plus éloigné de l'agitation de l'action. Evidemment, il n'aurait jamais laissé une jeune fille malade dehors sous la pluie. En plus, elle devait être skyzophrène, ou quelque chose dans ce genre là... pensa t'il avec un sourire, dévorant des yeux Suzuka.

Puis soudain sans prévenir la demoiselle se décida enfin à bouger et elle se leva, montant d'un pas rapide les quelques marches qui les séparaient encore de la porte d'entrée. Shin, surprit, ne sut s'il fallait qu'il la rejoigne, ou s'il valait mieux la laisser seule chez elle. Après tout, elle ne l'avait pas invitée à rentrer chez elle, et de plus, il ne savait pas pourquoi il se serait invité. Il ne lui avait pas dit qu'il allait passer la soirée avec elle, non ? Elle ne lui avait pas demandé ses services, et lui n'avait simplement dit qu'il allait la porter jusqu'à chez elle. Aucun engagement, rien qui eut pu le décider à faire ces quelques pas jusqu'à elle. Shin-Ichi l'observait depuis le bas du perron. Suzuka cherchait quelque chose dans sa poche d'un air vaguement droguée, comme si elle ne savait pas tout à fait ce qu'elle faisait. Ce devait surement être du à son état de santé, faible vu qu'elle était malade. Shin éternua lui aussi, puis il rougit jusqu'au oreilles de son impolitesse, détourna le regard, feignant d'observer soudainement les finitions des marches du petit escalier. Non, vraiment, il n'avait plus rien à faire ici. Avant de partir, il engloba d'un regard curieux une dernière fois la jeune fille qui, lui tournant le dos, avait sorti ses clefs, et introduisait la plus petite dans la grande serrure de la lourde porte d'entrée. Puis, rassuré de cette vue, l'adolescent se retourna définitivement, face à la rage de la pluie. Il remonta le col de son t-shirt trempé, secoua la tête pour sécher légèrement ses cheveux, puis, au moment où il allait faire le pas fatidique pour s'offrir à la force de la haine glacée du ciel, Suzuka poussa un gémissement dans son dos.

Sans se demander d'où cela venait, ni ce que cela signifiait, Shin se retourna, pour voir la jeune fille, chancelante, essayer de toucher la porte pourtant proche d'elle, mais sans y parvenir. Il soupira légèrement, masquant difficilement son sourire, et se précipita aux côtés de Suzuka juste au moment où elle s'abandonna. D'un geste ferme il la soutint à la taille et sous le bras. Heureusement qu'il n'était pas parti... Qu'est ce qu'elle serait devenue sans lui ? C'aurait été impensable... Shin-Ichi réprima de nouveau son envie de rire, non pas pour se moquer d'elle, mais plutot parcequ'il aimait rire innocemment sans penser plus à la situation. Ils passèrent la porte qui se referma sur l'extérieur avec un bruit mat. Lorsqu'elle fut close, le vacarme causé par l'orage s'atténua considérablement. Malheureusement l'adolescent découvrit qu'ils avaient une volée de marches à monter afin d'atteindre la porte de l'appartement de la jeune fille. Puisqu'il le fallait... Il plaça son bras autour des épaules de la jeune malade, et ralentit son rythme de marche pour qu'elle n'ait pas à faire de trop gros efforts. L'ascension se fit consciencieusement, et Shin sentit qu'elle s'était aggripée à sa main autour de son épaule. Peut être essayait elle de lui dire merci ? Il n'en savait pas grand chose. Peut être perdait elle encore plus connaissance... Dans le doute il serra lui aussi cette petite main froide qui semblait perdue dans sa longue main d'homme.

Dans son esprit surgit une pensée qu'il trouva merveilleuse :

*C'est donc ça, avoir une amie...*


Et il resta songeur tout le reste de la montée, mais prit toujours bien soin de monter une marche par une, et de faire parfois des petites pauses quand il sentait qu'elle pesait plus lourd, ou qu'elle penchait à droite ou à gauche. Finalement ils atteignirent le premier étage et elle le dirigea vers une porte d'un style ancien, comme si ce bâtiment avait été construit depuis très longtemps. Elle introduisit la deuxième clef de son trousseau. Shin s'en fichait qu'elle soit plus grande que l'autre, mais il trouva tout de même cela étrange. De plus, la porte était grande. Le garçon trouva cela ridicule. A quoi cela servait il donc d'avoir une porte grande quand on était petit ? Cette cloison étrange s'ouvrit donc sur un intérieur obscur... Apparemment, personne n'était déjà là. Peut être Suzuka vivait elle seule ? Shin était très respectueux de l'endroit car pour lui c'était la première fois ou presque qu'il rentrait chez quelqu'un. La jeune fille s'occupa rapidement d'allumer la lumière, faisant ressortir le pauvre ameublement. Non, c'était sur, elle vivait seule. Puis Suzuka se précipita vers les stores, les baissa. Shin imita sa compagne et enleva ses chaussures, qu'il plaça à côté des siennes. Il enleva aussi ses chaussettes car sinon il allait quand même mouiller le sol. Heureusement, comme il était génétiquement créé, Shin n'avait pas d'odeur corporelle ^^. Donc pas de chaussures qui sentent mauvais. Mais en même temps, pas d'odeur particulière sur les habits, pas de parfum de la peau qu'une fille aurait pu sentir nostalgiquement sur un de ses t-shirt qu'elle aurait subtilisé... Shin sortit de sa rêverie pour écouter la demoiselle ici présente qui lui adressait la parole :

« Voilà, ici c'est chez moi.. »

Shin ne remarqua pas l'accent de fierté qu'elle essaya malgré son état de mettre pour ponctuer sa phrase, car il se demandait s'il devait la laisser jouer à la maitresse de maison. Si ca se trouvait, elle allait s'effondrer d'un moment à l'autre. Comme elle ajouta qu'elle allait chercher du linge propre, le garçon la saisit par l'épaule pour l'accompagner. Arrivés à la salle d'eau, elle ouvrit un placard d'où elle sortit deux grandes serviettes identiques. Ou presques, l'une était bleue foncée, l'autre bleu ciel. La jeune fille lui tendit les deux afin qu'il fasse son choix. Au hasard, il prit la bleue foncée. Il pensait simplement à se sécher, et puis, il n'arrivait pas à comprendre pourquoi elle le laissait choisir. Bah, ca ne devait pas avoir tant d'importance, il devait plutot l'aider. Ses longs cheveux noirs étaient vraiment trempés. Alors que Suzuka se servait de sa serviette pour éponger son visage premièrement, puis le reste de son corsp, Shin, sans complexe, prit sa serviette et saisit doucement les cheveux de la jeune fille qu'il plaça dedans pour délicatement lui essorer. Cela lui faisait plaisir, il avait l'impression d'avoir une poupée dont il pourrait s'occuper à loisir. Lorsqu'il jugea qu'ils étaient assez secs, il passa la serviette sur son cou, pour essuyer toute petite goutte qui aurait pu s'y glisser, puis il se dit que peut etre il fallait qu'il se sèche à son tour. Alors il enleva ses habits, vit Suzuka sortir en courant, prétextant qu'elle allait préparer un thé, une main devant les yeux. Il se sécha et aprés avoir longuement hésité, se servit d'un peignoir qui trainait là, au lieu de remettre ses habits trempés. Il étendit ces derniers, se servant d'un fil qui traversait au plafond, prévu pour cela.

Puis il rejoignit la jeune demoiselle qui en effet, avait préparé un thé. La bouilloire faisait 'bloowp, bloowp' alors qu'elle la plaçait sur le feu. Suzuka se retourna, l'entendant arriver, et Shin ne put se retenir de lui faire un sourire craquant. Il commençait à la trouver attentionnée. Une personnalité de plus, pensa t'il intérieurement. Puis elle lui désigna une armoire dans lequel il trouva des couvertures. Il en prit deux au hasard, et en tendit une à Suzuka qui l'avait rejoint. Ensuite elle s'assit par terre, s'emmitouflant dans sa couverture, ne laissant sortir que sa tête, et encore. Shin fit de même, assis en face d'elle. Puis, il se revela pour s'asseoir plutôt à côté d'elle, il se colla à elle. Mais aussitot elle se releva, pour servir le thé. Lorsqu'elle revint, ayant réparti le contenu de la théière dans des petits gobelets à thé, placés sur un plateau, elle servit très gracieusement selon Shin. Ce dernier ressentit l'envie de se rapprocher d'elle et profita qu'elle se rassit à ses côtés pour poser sa tête sur la couverture qui recouvrait les jambes de la jeune fille. Ainsi il la voyait de plus près, et cette constatation fit s'étirer ses lèvres en un grand sourire sincère qui ne trompait pas sur le bonheur de l'adolescent.

A ce moment là, il eut une idée, et la sortit d'un ton réjoui :

Je peux rester chez toi pour la nuit ?


Avant de rajouter, de peur d'être mal interprété... Elle n'avait pas assez d'argent, visiblement, pour se payer une nuit en sa compagnie, de toute façon...

Enfin, je veux dire... Je peux dormir ici ?

Puis il attrapa une mèche des cheveux noirs de Suzuka et commença à jouer avec d'un air heureux, sur qu'elle serait d'accord.


[ Pour ton prochain post, fais bien attention à ne reprendre qu'à partir de la fin de ton dernier post ]
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MessageSujet: Re: *Daia no hana..* [LIBRE]   *Daia no hana..* [LIBRE] Icon_minitimeMar 17 Juin - 16:52

[On s'en fiche qu'il y ait quelqu'un ou pas dehors, c'est pour meubler ^^]

Suzuka vit Shin se lever, puis s’installer près d’elle. Légèrement gênée, la jeune fille se leva d’un bond et courut dans la cuisine. Entra puis ferma la porte derrière elle. S’y appuyant quelques instants, elle essaya de démêler les sentiments qu’elle ressentait. De la reconnaissance, mais aussi..de la nostalgie. Chassant ses idées noires en voyant la bouilloire siffler, Suzuka s’affaira à préparer le thé. Elle ferma le gaz, et posa le récipient fumant sur la table à proximité. Elle fit quelques pas vers le placard où se trouvait la vaisselle et tendit la main vers la poignée. On pouvait entrevoir, à travers la vitre du vaisselier, un petit service à thé, des plus raffiné. Enfermé derrière ce battant, l’ensemble de porcelaine paressait terne et disgracieux. Pourtant, bien ancré dans la mémoire de la jeune fille, il était vif, plein de couleurs, et de souvenirs aussi.
La main tendue s’arrêta à deux centimètres devant la poignée et se resserra en poing crispé. Allait-elle vraiment servir du thé dans cette vaisselle ? A un simple inconnu ? Puis Suzuka se raisonna : de toutes façons, il n’y avait pas d’autres tasses ou autre pour le thé chez elle. Il n’y avait que ce service. Déterminée, elle sortit deux gobelets à thé qu’elle posa près de la bouilloire. Suivant du doigt le contour compliqué inscrit sur la porcelaine, elle pensa presque entendre une voix qui lui disait :

« Tu la veux cette tasse ?..Je te l’offre pour ton anniversaire si tu veux.. »

La voix résonnant comme un écho au plus profond d’elle, la jeune fille se souvenait avoir rougit, baissé la tête puis finalement accepté. Tournant les yeux vers celui qui parlait, elle avait eut un franc sourire. Le soleil l’aveuglant un peu, Suzuka ne distinguait pas trop les traits de ce dernier. Mais elle les connaissait par cœur. Combien de fois les avaient elle dessiné ? Tout comme le motif sur la tasse. De là où elle se trouvait, Suzuka n'apercevait que le sourire éclatant du jeune homme. Il souriait et riait avec elle. Sa main s'était enfouit dans les cheveux de la jeune fille. Puis, d'un geste vif, celui qui comptait tant pour elle lui avait saisi la main. Il l'avait pris contre lui et avait murmuré combien elle était mignonne lorsqu'elle rougissait. Suzuka ne s'en était sentie que plus gênée, et avait rougi de plus belle.
Un long moment passa, cette chaleur, elle ne l'oublierait jamais.

Dans la rue, un passant s'était moqué d'eux. « Quel beau couple vous faites!.. »
Suzuka s'était dégagée de l'étreinte du jeune homme, à contre cœur. Tout en tenant sa main et souriant toujours, le jeune homme l'avait gentiement taquinée : « Vas-y, dis leur que c'est vrai.. »
La jeune fille n'aimait pas ce genre de plaisanteries. Il y avait à l'intérieur, des secrets enfouis que seuls les personnes concernées pouvaient comprendre. C'était une plaisanterie, mais en même temps, pas du tout. Suzuka ne savait donc plus quoi faire. Puis, la laissant désemparée un instant, l'acheteur potentiel des tasses entra dans le magasin et devint propriétaire de ce joli service. En ressortant, il en sortit une du paquet marron et la tendit à Suzuka. Il fallait qu'elle considère ça comme une des pièces détachées de ce tout que constituait l'ensemble de la porcelaine.

Les images qui lui restaient s'évanouirent à cet instant. Tout le reste était sombre, elle n'apercevait que des ombres mouvantes, le seul souvenir précis qui lui restait était..trop brûlant et trop précis, encore trop vif. Avec un sourire mélancolique, elle serra sa main autour de son pendentif.. Et paniqua totalement quand elle s'aperçut qu'il n'était plus autour de son cou. Elle se souvint que Shin l'avait jeté dans la rivière. Une moue enfantine sur le visage, Suzuka allait replonger dans ses pensées quand, dans le salon, un éternuement se fit entendre. Il fallait qu'elle serve le thé au lieu de rêvasser! Si lui aussi tombait malade, ce serait vraiment pathétique. Posant le tout sur un petit plateau en bois verni, elle ouvrit la porte et amena sa tasse de thé à Shin.
La tête encore un peu ailleurs, elle en renversa un peu sur le plateau, puis sur le sol. Pour l'instant, elle ne voulait pas nettoyer ou même faire attention à ce qui se passait atour d'elle. Suzuka voulait recueillir les souvenirs qu'elle avait si précieusement enfouis en elle.
Elle se rassit en face de Shin et contempla son reflet dans le thé clair qu'elle s'était préparé. La jeune fille n'aimait pas le thé fort. Ce détail la fit sourire de nouveau, et elle se sentit repartir dans une nouvelle rêverie.

Le mouvement du jeune homme la fit revenir à la réalité. Shin vint s'asseoir près d'elle. Restant immobile, Suzuka attendit la suite des évènements. (><) Il posa sa tête sur ses genoux recouverts par la couverture. L'assassin s'étonnait de plus en plus. Un parfait inconnu pouvait donc être si gentil et même très amical avec des gens inconnus pour lui aussi?..Après tout la jeune fille était spéciale alors elle s'en moquait. Il lui demanda de passer la nuit ici. D'abord interloquée, Suzuka allait lui demander un éclaircissement quand il rajouta qu'il voulait juste dormir chez elle.
La jeune fille se détendit. Shin jouait avec ses cheveux, la sensation était très agréable.On lui disait souvent qu'elle devait être un chat dans une autre vie, pour aimer qu'on lui touche les cheveux pendant de longs moments. Elle se laissa porter par la perception des doigts du jeune homme sur sa chevelure.

Suzuka réfléchissait. En fait, elle ne voyait pas beaucoup de raisons pour refuser ce que lui demandait le jeune homme. Dehors, il pleuvait. Alors qu'il pleuvait il l'avait aidée, au risque de tomber lui-même malade, à aller jusqu'à chez elle. Voulant le remercier, elle décida d'accepter.

« C'est d'accord, tu peux dormir à la maison, Shin. » dit elle en avisant le sourire ravi de celui-ci.

Considérant le gobelet de thé vide, elle se demanda si elle ne devait pas servir autre chose au jeune homme.

« Tu veux boire autre chose, comme un café, un autre thé, du cacao, ou..du saké? » proposa-t-elle en se remémorant ce qu'elle avait dans son placard, les sourcils froncés.

Au mot « saké », Shin avait simplement hoché la tête pour signifier sa préférence. La jeune fille le voyait de haut et de cet angle là, il paraissait vraiment un enfant. Un enfant sur les genoux de sa maman. La comparaison la fit rire discrètement, elle releva la tête de Shin de ses jambes et s'en alla préparer le saké.
Aucunes sombres pensées n'emcombrant plus son esprit, Suzuka sortit rapidemment la bouteille blanche et deux petites coupelles. Elle les porta avec elle au salon, puis en tendit une à Shin.

« A la tienne!.. » dit elle avec un grand sourire. En avalant assez d'alcool, elle serait certainement plus joyeuse et aucun souvenir déplaisant ne lui reviendrait. C'est la pensée qui lui traversa la tête alors qu'elle en était à sa 3° coupelle. Les yeux déjà brillants, elle resservit le jeune homme. Délayant sa langue, elle commença à raconter un bout de son histoire.

Au fur et à mesure que les aiguilles de la petite pendule accrochée devant eux avançaient, sa vie d'assassin défilait peu à peu. Ses parents, ses entraînements, ses combats, perdus ou gagnés... Puis, Jin. Le jeune homme auquel elle pensait tant. A ce souvenir ressurgissant, la jeune fille se tut, et observa si Shin, lui, écoutait encore ou s'il était déjà endormi, ou même avait trop bu.
Etonnement, Shin, l'apparence sobre, l'écoutait avec attention.
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Okazaki Shin-Ichi
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MessageSujet: Re: *Daia no hana..* [LIBRE]   *Daia no hana..* [LIBRE] Icon_minitimeMer 2 Juil - 8:39

La jeune fille sembla apprécier le jeu des doigts de Shin dans sa chevelure, car ses yeux, mi clos, parlaient pour elle. L'adolescent souriait aussi, heureux de cette intimité. Il avait envie de l'embrasser, mais au fond de lui quelque chose dans le comportement de Suzuka lui interdisait de trop s'en approcher. Peut être comme si elle était un chat, qui autant se laissait caresser facilement, autant pouvait être un terrible chasseur sans pitié pour les petits mammifères. Le silence introduit par l'immobilité de la pièce et de ses occupants laissa soudain surgir le bruit de la pluie. Elle frappait sur les vitres avec une rare rage. La terreur de la pluie. Shin n'aimait pas ces moments, car il se laissait plus facilement aller à la rêverie, et souvent ses rêveries n'étaient pas joyeuses du tout. On aurait même pu dire que ses pensées étaient tristes, déprimantes serait encore plus juste. Mais c'était sa vie qui l'avait forgé ainsi. Il ne pouvait lutter contre le destin impitoyable... La pluie faisait pleurer les vitres, les larmes translucides glissant aléatoirement le long du verre, se rejoignant, puis se délaissant dans un chaos subtil créé par la Nature elle même.

Shin frissonna un peu, bien qu'il fit beaucoup plus chaud dans cette maison. Il avisa sa tasse de thé, et se relevant à peine sur un coude, il dut lacher les cheveux de Suzuka un instant pour attraper son gobelet. Cela lui brulait les doigts mais il aimait cette sensation. Il but rapidement, et sentit le liquide dégager une douce chaleur en lui, du ventre aux bout de ses longs doigts. Lorsqu'il reposa sa tasse d'un air réjoui, il entendit Suzuka lui accorder la permission de rester dormir ici pour cette nuit. Surpris qu'elle accepte alors qu'il ne lui avait même pas proposé de services, il tourna vers elle un regard innocemment désemparé. Il ne savait pas si elle se moquait de lui, mais lorsqu'il croisa ses yeux il comprit qu'elle était sincère. Gênée, elle détourna le regard et la conversation par la même occasion. Fronçant les sourcils d'un air de réfléchir ardemment, la jeune fille énuméra les autres boissons qui étaient en sa possession, et qu'elle pourrait servir à Shin pour le remercier. Le jeune garçon ne savait pas tellement quoi choisir, car tout ce qu'elle énoncait lui paraissait infect. Il n'en avait jamais gouté, mais rien qu'au nom.... "café... cacao..." Un autre thé ? Non, cela ne lui faisait pas envie. Il n'aimait pas s'enfoncer dans une routine. Vive le changement ^^ ! Shin réagit d'un air enthousiaste lorsque Suzuka lui demanda s'il souhaitait boire un verre de Sake.

Il ne la quitta pas du regard et ne brisa pas le silence. Elle se tourna vers lui pour connaître sa réponse. Il hocha la tête, d'accord et partant pour le sake. La jeune demoiselle eut un petit rire avant de se lever, faisant bouger Shin qui se rassit, et en profita pour remettre bien sa couverture autour de lui. Il suivit du regard Suzuka qui sans plus attendre était partie dans son placard. Elle revint rapidement avec en main une bouteille blanche, et deux jolies coupelles. Réjoui, Shin tapa dans ses mains et lui fit un grand sourire, impatient, tandis qu'elle versait le liquide dans les coupelles. Il trinquèrent à leur rencontre, puis Shin observa d'un air surpris la délicate Suzuka faire cul sec. Il l'imita, et tendit sa coupelle pour se faire resservir. La chaleur dégagée par le thé s'estompait devant celle provoquée par l'alcool, qui était tellement plus intense... L'adolescent tenait très très bien l'alcool, et lorsqu'il vit Suzuka les resservir une troisième fois, il se demanda s'il avait bien fait de la faire boire. Elle avait les joues rouges écarlates et les yeux brillants. On aurait dit une poupée. Elle faisait claquer sa langue de satisfaction et un sourire béat complétait son air bourré.

Shin ne s'était jamais senti aussi lucide. Il avait envie de fumer, maintenant. Mais que dirait Suzuka ? Il était chez elle, il ne pouvait pas faire ce qu'il voulait. Surtout que ses cigarettes dégageaient une forte odeur de cerise et de tabac... Non, ce serait irrespectueux. Il arrêta donc sa main qui se menait à sa poche, et la remit autour de sa coupelle qu'il porta à sa bouche. La porcelaine tintait contre son piercing et cela amusait l'adolescent. Il vit la jeune fille poser un regard sur un meuble étrange, qui, selon les connaissances de shin, devait être une... horloge ? Il contempla lui aussi cet objet antique. Pas de doute, il devait être dans le passé ? Ceci ressemblait aux photos exposées dans le magasin d'antiquité le plus renommé de sa planète. Deux bouts de fer taillés tournaient selon une rythmique précise dans le même sens, croisant en chemin des tirets et des chiffres. Shin essaya de lire l'heure, mais sans succès. Il ne savait pas déchiffrer ces pendules du passé. Suzuka semblat enthousiasmée par l'heure. Alors elle se tourna vers lui et prit la parole.


[Je ne peux pas inventer ta vie moi >< Fais tes vrais discours, les paroles de Suzuka.]
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