Un nouveau/velle?

...Eh...À moins que vous préférez vous présenter à la classe, par vous-même?"

À peine rentré..........! Qu'on le me crucifie, que l'on me trucide...Un acte qui fasse en sorte que je ne sois plus en avant d'une classe remplit d'élèves, mixte. Même si le geste est impardonnable. Pour moi, en ce moment, cela m'éviterait la honte. Je n'aurais pas dut me réveiller aussi tôt, même si ce n'est pas moi qui décide cela. J'aurais pu être en retard à cette école!... J'ai peur... Monstrueusement peur, je dois dire. Je n'ai jamais été confronté à une telle situation et si je lève mon regard vers une fille, même involontairement, je vais finir par rougir... Puis, m'échapper en courant pour rejoindre mon logis, le temps que mes ardeurs s'estompent.

"Non, surtout pas..."

En attendant, je devais faire comme si j'étais normal, malgré la gêne phénoménale que l'on arrivait à lire et à percevoir de mes caractéristiques psychologiques. Ma tête est penchée vers mes pieds et mon regard se balade uniquement sur le sol, terrorisé par la situation auquelle je suis emprisonné atrocement. J'ai l'air étrange; autant dans mes habits qu'autre. Le costume d'écolier que l'on m'avait donné dans l'obligation d'enfiler pour l'école me procurait un air de dessin animé où j'étais le pauvre garçon qui était attaqué par des filles.

J'avais mon bonnet glauque dans une de mes mains, car l'enseignant, dès qu'il m'avait vu, m'a demandé à l'ôter. À la vue que je n'ai pas encore vu ma case, ni un espace de rangement, j'ai dut la garder avec moi. Je ne veux que sortir de cette pièce...C'est tout... Aller loin d'ici, avant que je rougisse encore... Avant que tout ce qui soit arrivé refasse surface... Mes mouvements, enfin le peu de gestes, que je faisais étaient limités par ma timidité sanglante. Je ne désire plus ... Je ne peux pas reculer. J'ai entré ici, alors il faut que je fasse ma place, à présent. L'uniforme scolaire n'est pas un tissu qui risque d'être laborieux à déchirer; c'est le détail qui me ronge le plus d'anxiété.

"Messieurs Withry Ytadokaru? Vous ne semblez pas bien, est-ce que..."

Il avait dit mon nom à des étrangers que je n’avais jamais connus... J’étais encore plus mal, encore plus...Comment pouvait-il le faire, sans mon accord ?!

"Je vais très bien. Donnez-moi une place où je dois m'assoir et j'irais."

Ton sec, aucunement provocateur, un peu bas. Je n'avais qu'envi d'avoir ma place, vite, avant que mes pupilles se décident seules à accoster les visages des damoiselles. Ma peau est blafarde, ce qui endurcit l'inquiétude du professeur à mon égard. Du blême au carné excessif, cela se peut? Oui. Trop longtemps dans les yeux, fixement, intensément, oui. Et, d'après l'impression pudique de ma personne dont je dois gaver l'observation des élèves... Cela ne serait pas rare que bon nombre de personnes me fixe avec curiosité, même si ce n'est pas malsain.

Mon intuition me souffle de franchir la sortie et d'exécuter les remords seulement à mon logis. Or, mon expérience me taquine l'esprit en me disant que si je pars encore une fois, je serais encore plus bizarre que maintenant et je risque de m'attirer ceux qui affectionnent les individus...Étranges? Lunatiques? Mes lèvres, abîmées par la nervosité, tremblent... Je n'ai pas la capacité d'azimuter qui que ce soit, ni de faire quelque chose... Je dois rester là, en avant, devant les visions persistantes d'une classe entière, en attendant de voir si l'enseignant prendra pitié de moi et me dictera une place où m'installer. Je plisse les yeux d'incompréhension; le professeur ne pouvait pas en finir une fois pour toute, avant que je devienne fou?! Il était mon bourreau, même s'il n'avait jamais attiré ce rôle vers lui, auparavant... J'ai peur...Je l'ai dit cela? Je l'ai répété suffisamment que vous vous en rappellerez, lorsque vous penserez à moi?

[HJ: 'Faut que tu me disses si tu es placée au fond de la classe ou sur les côtés ou autre...]