Crystal dimension
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Crystal dimension

La dimension fantastique, à plusieurs vues.
 
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 Folle de Café [PV]

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Emi Kimoko
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MessageSujet: Folle de Café [PV]   Folle de Café [PV] Icon_minitimeDim 6 Jan - 12:54

Il y avait des mers et des mers de graviers qui serpentaient vers divers chemins, bon nombre d’endroits … À croire que lorsqu’on dit que toutes les routes mènent à Rome, l’on y croit trop facilement au lieu de plutôt se perdre pour ne plus devoir y croire. Malgré que je n’avais la capacité de dire une quelconque chose; moi-même, je ne savais pas ce que je désirais et où je le voulais. Je planais littéralement, hésitant entre me ballader durant des suites de seconde ou entrer dans un magasin pour que je puisse acquérir un peu de chaleur … La tête dans les nuages, j’observai le temps pluvieux qui m’était admirable. J’étais heureuse que la température se prêtait à mon humeur, tandis que tous les autres se ruaient dans les rues pour atteindre leur appartement sans avoir potentiellement à sentir de l’eau sur leurs vêtements.


FLASH BACK ON

-Arrête de pleurer! Si tu n’avais pas enlevé l’œil de ton objectif, tu n’aurais pas goûté à cet obstacle! Si tu n’avais pas abandonné tout ce que tu aimais, tu aurais pu … Et puis, zut! C’est ton problème, c’est ta vie, tu aurais dû savoir ce que tu faisais! Ta stupide obsession sur toutes les valeurs que tu m’as dictées… Ça fait pitié!

-Tu as raison. J’aurais dû savoir que pour atteindre le bonheur, je ne devais pas revenir te voir, car cela signifiait que je détournais mes yeux du plus important.

FLASH BACK OFF


Je cesse de trottiner un moment, au bord des larmes et en avant d’un café. Je ne distingue point le nom, ni aucune chose, trop préoccupée à préserver le peu d’amour propre qu’il me restait pour ne pas me remettre à pleurnicher. Malgré qu’il était un peu trop tard… Je ne pris aucunement le moment de m’essuyer les yeux et entrai sans plus attendre dans l’établissement, me précipitant dès mon entré sur un mur où je m’adossai le dos. Tout ce que je vois se résume en une seule chose; de l’eau. J’en déborde, me retenant pourtant avec ardeur pour ne pas laisser échapper un gémissement ou une jéréminiade. Ma main s’élança vers la poche de ma tenue entièrement blanche composée d’un haut à manche courte, d’un pantalon s’arrêtant aux genoux et de bottes… Opalines. Je prends un mouchoir pour assécher mes pupilles, avant d’éloigner mes cheveux vers l’arrière.

Cat’s eye

Ma gorge se racla, avant de poser mon regard de tous les horizons du café, sans jamais remarquer quoi que ce soit d’autre que mon nez. Ne pas voir plus loin de son nez, dit-on. Je baissai ma tête, intimidée par l’effet qu’il y avait plus qu’une possibilité qu’on m’ait observé durant un moment. Sur le coup, j’ai un frisson. Je poussai un léger cri avant que mes jambes se décidèrent avant ma raison, de me diriger vers une table non loin de moi. Je m’y assois, avant de remettre mon attention vers la fenêtre, le visage inexpressif.

Il débutait à pleuvoir très fortement. Je soupirai de plaisir avant d’entamer à rêvasser.

*Et si elle avait eu raison… *

D’un geste théâtrale, je me levai… Sans me rendre compte que j’entrai dans quelqu’un. À cause de l’impact, mes bras vont se poser sur le rebord de la chaise et de la table, mes fesses à deux doigts de me laisser tomber.

Je me remets à avoir les yeux qui se remplissent d’eau… Tandis que mon corps reste paralysé dans la position que l’incident m’a fait hériter. Mon souffle devient irrégulier, alors que mes yeux tentent de trouver un endroit à regarder pour ne pas sombrer dans l’océan. Un endroit qui restera là, toujours là, toujours stable… Alors que je tremblai entre la réalité et mes rêvasseries. Alors que j’hésitai à demander du café à je-ne-sais-quoi à savoir si la caféine était un bon moyen de reprendre contact avec ce que j’avais essayé de perdre de vue.

Cat’s eye

[Poste plutôt court, je vous l'accorde x3 Je me rattraperai.]
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Kasumi Monogatari
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MessageSujet: Re: Folle de Café [PV]   Folle de Café [PV] Icon_minitimeLun 7 Jan - 9:40

[Mais tu es malade d'écrire en tout petit comme ca ! C'est sur que ca prend beaucoup moins de place ! Je suis étonné par la longueur de ton post OO]

Kasumi, serpentant entre les tables de son pas de loup, son plateau de serveur posé sur le bout des doigts de manière élégante, et surtout pratique, un sourire professionel accroché aux lèvres tel un panneau publicitaire, affichait son air le plus énervé possible. Il eut un petit regard envers la pauvre fille qui venait de le percuter, tandis qu'il servait la dernière boisson qui était sur son plateau. Elle n'avait pas l'air très bien, car son souffle était inégal, son dos tremblait, mais surtout, elle était dans une position très étrange, mais Kasumi semblait s'en ficher royalement.


Le jeune homme inspira très très lentement. Pourtant, sa journée avait bien commencé, mais apparemment, tout était allé contre lui. Ce matin, comme tous les autres, il était arrivé en avance au Cat's Eye, avait fait l'ouverture, c'est à dire qu'il s'était chargé de poser les chaises par terre, d'ouvrir les lumières, d'arroser les plantes, de mettre les machines à boissons en route, et puis finalement, lorsqu'il vit son patron entrer trempé, il finit par allumer le chauffage de la salle.

Honey l'avait salué. Il semblait apprécier le fait qu'un de ses serveurs soit aussi ponctuel dans son travail et surtout, ils avaient commencé à entretenir une relation qu'on ne pouvait pas qualifier d'amicale, mais plutot, de respectueuse. Puis, Kasumi était allé se changer, et avait rencontré un de ses collègues dans le vestiaire, et bizarrement, ce dernier l'avait salué. Kasumi ne lui répondit pas, parceque cela était vraiment étrange et inhabituel. Quel coup pouvait il bien avoir derrière la tête ? Ce serveur là était fourbe et malsain, car même si, comme la majorité des serveurs et serveuses, il était jeune et présentable, en lui se cachait un véritable diable à qui l'on ne pouvait faire confiance. De toute façon, Kasumi ne faisait que très rarement confiance à quelqu'un, car comme il le savait "Only Dead Men Tell No Lies" (ce qui signifie à peu près que seuls les hommes morts ne mentent pas).

Ensuite, la matinée s'était déroulée sous l'oeil suspicieux du jeune homme qui surveillait malgré la vitesse des commandes et le stress apporté par l'impatience des clients son "camarade" qu'il soupconnait bien de quelque chose. Ce dernier adressait en effet multitude de sourires à Kasumi, et ne cessait de lui proposer de l'aide, évidemment refusée, par simple prudence. Et puis rapidement l'heure de la pause de midi arriva, mais comme il pleuvait, Kasumi ne put rien faire d'autre que sortir sous le porche du Café, afin de sentir un peu l'air frais et l'odeur de la pluie sans être mouillé. Ce fut là qu'il vit une jeune fille arrêtée devant le café.

Cette jeune fille possédait des cheveux d'une couleur qui flashait dans la pluie qui teintait de gris tout l'horizon de la ville. Même si Kasumi ne la voyait pas très bien, il put décrire qu'elle était habillée de façon non adaptée à la pluie. Il allait l'interpeler pour lui demander si ca allait de rester comme ça sous la pluie sans bouger, si elle ne souhaitait pas quelque chose, ou bien si seulement elle avait un toit ou dormir ? Mais le son profond et grave de la cloche du clocher du centre ville l'en empecha. Kasumi leva les yeux vers le ciel, il allait devoir rentrer sa pause étant finie à cette heure pile. Les nuages étaient gris et surplombaient l'immensité du ciel de cette façon menacante dont ils ont l'habitude, tandis que des traits de pluie semblaient foncer de toute leur vitesse, avec acharnement, pour finir écrasés sur les pavés mouillés de la rue.

Lorsque le regard de Kasumi se reporta sur l'endroit ou se tenait la fille, il eut la surprise de ne plus la voir à cet emplacement. Il tourna la tête de droite et de gauche, la cherchant dans le brouillard froid de la rue, allant même jusqu'à faire quelques pas sous la pluie pour vérifier qu'elle n'était pas simplement sous les porches voisins ou autres. Mais non. Kasumi se traita de stupide, car cela lui avait pris du temps, et il était déjà en retard. Il se hâta de rentrer dans le bar, mouillé, et, empressé d'aller se changer sous l'oeil sévère de Honey qui demandait des explications, il n'apercut même pas la jeune fille pleurer dans un coin du Café.

Après s'être changé en vitesse (heureusement qu'il possédait deux tenues de travail identiques) , il revint dans la salle principale, où l'attendait Honey, au comptoir. Ce dernier lui demanda des explications sur son retard, et voyant la mine inquiète de Kasumi, il laissa couler lorsque ce dernier lui raconta qu'il avait vu un chat abandonné dans la rue, qu'il l'avait poursuivi sans réfléchir, et que lorsque l'heure avait sonné, il était déjà assez loin du Café. Même si n'importe qui savait bien, rien qu'en le regardant, que ce jeune homme n'était pas le genre à courir sans réfléchir derrière un chat abandonné sous la pluie, surtout durant ses heures de travail. L'air grave et adulte de Kasumi lui valaient aussi beaucoup d'admiration de la part de certaines personnes, mais apparement, ici, personne ne le remarquait, et cela lui convenait parfaitement. Il se mit à servir à un rythme soutenu, et alors qu'il se faufilait entre deux tables, c'était arrivé...


Kasumi retint un deuxième soupir de justesse. Il était passé à côté de cette table, et bien que la personne qui y était soit assise, immobile, et qu'il ne la regardait pas attentivement, il s'était précipitamment reculé, placant son plateau plein de boissons sur son autre main, hors de portée, un instant avant qu'elle ne se lève en sursaut, et se cogne sur lui, et qu'elle retombe aussi sex (euh, sec =D ) sur la table. Kasumi ne s'était pas excusé et sans même remarquer qu'elle pleurait de nouveau, il partit, furieux. Les clients qu'il servit ensuite auraient pu se plaindre de sa façon sèche de servir, de son air irrité ou même simplement qu'il renversait inconsciemment un peu de café ou de chocolat chaud sur les tables sans s'en rendre compte. Mais vraiment, Kasumi s'en fichait. Il venait de prendre conscience que cette jeune fille était entrée dans le Cat's Eye au moment où il l'avait quittée des yeux. Il l'avait donc cherchée pour rien, vu qu'elle était là ! Et puis, il était furieux contre lui aussi, car pourquoi l'avait il cherchée ? Une inconnue ! Cette fille, c'était rien pour lui ! Il ne la connaissait meme pas ! Son plateau enfin vide, il le déposa de façon à faire le plus de bruit possible sur le comptoir, et tandis qu'Honey le remplissait de nouveau, lui donnant les tables auxquelles il fallait servir quoi, Kasumi tourna les talons, et alla s'assoir en face de la jeune fille.

Ses yeux marquèrent un temps d'étonnement lorsqu'il la vit pleurer, mais rapidement il se ressaisit et ce fut de sa voix la plus haineuse possible et tolérable pour un serveur qu'il dit :

Comment allez vous, mademoiselle ?

Avec un petit sourire de circonstance, lequel était évidemment faux, car on pouvait y lire très clairement "toi, je vais pas te rater".
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Emi Kimoko
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MessageSujet: Re: Folle de Café [PV]   Folle de Café [PV] Icon_minitimeLun 7 Jan - 21:09

[Si vous voulez que je cesse d'écrire petit, dîtes-le moi.]

Cat’s eye

Alors que j’hésitai à demander du café à je-ne-sais-quoi à savoir si la caféine était un bon moyen de reprendre contact avec ce que j’avais essayé de perdre de vue. Des tremblements sont inévitables; mes pieds s’y résous, y compris mes jambes frêles et massacrées par l’absence de chaleur dans mon corps. Ayant peur de perdre le contrôle de moi-même, ma respiration se tut un moment... Qui, pendant ce même instant, me permis de voir une table en bois sous mes doigts, de sentir sa texture, de presque espérer ressentir les vibrations des particules qui courent sur chaque matière ... L’océan qui voulait s’étaler sur mon visage se calme, restant paralysé par mon mutisme et mon inexpression excessive. Mes pieds stoppèrent leurs mouvements, un sourire mange même quelque morceau de mon visage, l’illumant par la même occasion. Mon regard se tourne vers le paysage terne, préférant lui vouer un culte qu’en vouer un au bruillant son qu’un serveur avait commis. Ma main qui s’était positionnée sur la chaise se détendit, avant de se rendre vers la table, calmement.

Cat’s eye

Un ciel ... Si sombre. Aucune âme ne pourrait entreprendre une ascension vers les cieux avec cette vue, la mélancolie l’attaquerait sans aucun doute. Quelques nuages ornaient le magnifique tableau, couvert de mer, couvert de tristesse et de nostalgie, tous aussi pures et pâles que ma tenue. Je planais comme eux, de toute manière. Dans mon esprit, il n’y a aucune limite, aucune clôture. Seulement mes émotions pouvaient faire obstacle à mes pensées. Je ne sentais presque plus le froid qui mordillait ma peau cadavérique, ni même les quelques yeux qui m’effleuraient du contact en essayant d’observer la salle. En revanche, tout ça, ne me laissait ni chaud, ni froid; je laissais cette décisson au chauffage. Ce brouillard à l’extérieur... Je n’avais su le remarquer; moi-même, dans mon crâne, c’était que brume par dessus brume. Il me rappellerait à quel point rien n’était simple. Il me martinait l’esprit pour me rappeller que rien n’avait la chance de m’être résolu, si je ne réfléchissais point.

J’étais parfaitement immobile, même lorsque quelqu'un me préférait au vide, au point de s’assir en face de moi. Sur le coup, je ne fis rien, mes larmes enlacèrent toujours mes pupilles, certaines goûtes s‘étaient enfuis de mes yeux depuis toute à l‘heure et encore maintenant. L’océan ne demandait qu’un changement brusque de sentiment pour s’échapper définitivement, s’évanouir, s’envoler.

Comment allez vous, mademoiselle ?
Dit-il avec une voix qui lui fit, tout de suite, gagnée mon attention.

La personne en face de moi était un serveur, je crois. Je fus étonnée par sa chevelure châtaine, s’étirant jusqu’au bout des oreilles environ. Elle paraissait si douce, si tendre, comme un captivant liquide qui avait été emprissonné dans le temps, restant ainsi dans sa position, s’élongeant au fils que le temps s’éternisait. Je remarquai ensuite sa stature, élancée et svelte, élégante et renforçant son côté, sans doute, adroit. Étant accoutumée à ne pas sembler le contraire de courtoise, je finis par croiser ses yeux. Son regard me fit faire un haut-de-coeur, me faisant par la même occasion oublier le parage dans le lac aux milles tristesses et donc, couler quelques larmes. Que lui avais-je fait pour mériter cette expression, si froide, si dure, si sèche? Fidèle à moi-même, je reste encore silencieuse et fade. Ces iris étaient bleus. D’une couleur azure qui me refaisait ressentir l’éteinte neige sur la peau, au début de l’hiver. Qui me refaisait penser à l'étreinte de l'eau sur des corps ...

Mon sort me paraîtrait beaucoup moins morne avec un peu de café, je souhaite. Puis-je en avoir? ... ... Aurais-je provoqué le malaise qui vous encombre de cette humeur... Peu enviable ?
Dis-je avec une certaine plattitude, se mêlant avec une inquiétude déraisonnable et un détachement flagrant de ce qui se passait exactement.



FLASH BACK ON

- Et si tu étais destinée à aider ta famille à survivre ?

- Je crois n’être que destinée qu’à me faire revivre pour avoir le peu d’espoir pour sourire.

- Égoiste, va!

- Imbécile, va.

FLASH BACK OFF



Je me rendis compte avec ahurissement que mes mains s’étaient posées sur le dossier de ma chaise pour relever mon dos par la même opportunité. Un peu sidérée, je regardis de gauche à droite pour ensuite me rassoir, soupirant de voir que je n’arriverais jamais à ne pas perdre le contact que je ne crois recevoir à nouveau. Le garçon semblait toujours là ou bien... Je le confondais avec quelque chose d’autre, un client par exemple qui passerait par là ou que ma vision nébuleuse déformerait la chaise pour me faire voir n’importe quoi.

S’il-vous-plaît...
Dis-je, plus concentrée sur un point sur le plancher que sur quiconque ou une misérable chose.
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MessageSujet: Re: Folle de Café [PV]   Folle de Café [PV] Icon_minitimeMer 9 Jan - 17:15

Mon sort me paraîtrait beaucoup moins morne avec un peu de café, je souhaite. Puis-je en avoir? ... ... Aurais-je provoqué le malaise qui vous encombre de cette humeur... Peu enviable ?

Kasumi, sentant sa colère se dissiper à l'écoute de la voix de la jeune fille, se souvint qu'il était un serveur et elle une cliente. Les rapports n'étaient de toute évidence pas égaux. Même s'il était furieux contre lui même parce qu'il ne comprenait pas pourquoi toute à l'heure il avait tenu à aller chercher au loin dans les rues pour vérifier que cette fille là n'était pas toujours sous la pluie à trembloter avec l'air d'indécision qu'elle avait eu devant le Cat's Eye lorsqu'il l'avait surprise, il ne pouvait décemment pas lui faire subir sa mauvaise foi. Et puis, en fait, il n'avait pas l'habitude d'éprouver de sentiments aussi futiles qu'une humeur peu enviable. Non, lorsqu'il était dans sa vie d'avant, il n'avait vraiment éprouvé que trois sentiments : l'amour, la haine, et le respect. C'est à dire que lorsqu'il était arrivé ici, il avait été rudement dépaysé. Simplement par le fait que beaucoup de gens se trouvaient autour de lui, qu'ils vivaient tous une vie ordinaire composée de peu de joie, et de peu de tristesse aussi, de peu de problèmes, de peu de facilités. Une vie moyenne, des impressions moyennes, une moyenne moyenne. Cela convenait à Kasumi le temps qu'il finisse par ne plus paraître étrange au milieu de la population, mais cette absence de vrais sentiments, d'ancrages réels à la réalité, de nature, de brut plutôt, le faisait devenir comme tous les autres habitants, et il n'aimait pas cette idée d'être "normalisé".

Le jeune garçon replaça une de ses mèches derrière son oreille, tandis qu'il observait de ses yeux clairs la jeune cliente à laquelle il avait affaire. Elle lui avait demandé du café, mais Kasumi aurait aimé aprendre à la connaître un peu plus... Après un court silence de rélfexion, il se leva silencieusement, sourit à la jeune demoiselle à la chevelure flamboyante, disant :

"Très bien, un café."

Puis il baissa les yeux un instant, comme s'il se repassait leur conversation mentalement. Lorsque son regard clair se posa de nouveau sur la jeune fille, une expression aimable et serviable agrémentait son visage, et avec un sourire professionel il continua sa phrase :

"Et rassurez vous, vous n'êtes en aucun cas responsable de quoi que ce soit qui aurait pu affecter mon humeur, je vous prie de m'excuser si vous avez décelé un caractère qui vous incommoderait dans mon atitude."

Puis, sans attendre la réponse de son interlocutrice, il tourna les talons, et se faufilant entre les tables au milieu des rires et des conversations des clients, se dirigea vers le comptoir. Peut être était ce un instinct ou se trompait il, mais il lui semblait que le regard de la jeune fille le suivait, plantant sa marque entre ses omoplates sur le haut de son dos. Arrivant au comptoir, il fit signe à Honey qui s'approcha. Il lui demanda un café, qui fut servi sur un plateau. Le jeune homme, attrapant ce dernier en remerciant Honey, se vit chargé d'un deuxième plateau bien plus chargé, et d'un ordre de se dêpecher.

Il partit donc, les deux plateaux en équilibre sur les bouts des doigts pour une meilleure prise, serpentant entre les tables. Une boisson par là, deux chocolats chauds ici, un soda là bas, une bière pression à droite, et son plateau était vide. Il partit le ranger rapidement, avant de revenir à la table de la jeune fille. S'arrêtant devant, il annonca :

"Un café"

Et posa délicatement la tasse blanche accompagnée de sa sous-tasse sans verser une goutte du liquide brun foncé à l'odeur suave et rugueuse à la fois. Puis il s'assit en face de la jeune fille, et la regarda commencer son café, soufflant pour faire descendre la chaleur de la boisson. Il posa ses coudes sur la table et appuyant sa tête sur ses mains, il regarda avec amusement la jeune fille répéter ce manège de souffler, boire, se bruler, souffler de nouveau, re boire, se bruler un peu moins, etc... Puis, sans qu'il s'en apercoive, une question lui vint naturellement :

"Comment vous appelez vous ?"
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MessageSujet: Re: Folle de Café [PV]   Folle de Café [PV] Icon_minitimeMer 9 Jan - 21:23

"Très bien, un café."

Je reste ahurie par ce qui venait de se passer dans mon crâne, n’ayant point entendu ces quelques dires. Qu’est-ce que le destin me réservait, au fait? Le massacre de ma confiance en moi dans les quelques secondes qui suiveraient? L’horreur en personne, lorsque je me regarderais dans le miroir ? Je ne cessais d’avoir mes mémoires qui défilaient dans aucun cadre logique... Qui me forçaient à ramer dans mon passé, à aborder les côtes de mon enfance, à croiser les monstres marins de mon vécu ... Plus rien dans mes yeux s’agite, plus rien. En échange, mes idées se persécutent pour prendre place dans mes jugements ... Des idées qui m’empêchaient de ramer avec une habilité légendaire. Je ne savais pas ce qui se passait... Je ne savais plus, voilà tout... Les vagues se ruaient sur mon bateau, un trou se forgeait peu à peu pour me faire voir que la mer me défiait, le vent m’emportait ailleurs que vers une destination fiable... Mes mains se détentèrent de nouveau et ma respiration perdue de son anormalité.

"Et rassurez vous, vous n'êtes en aucun cas responsable de quoi que ce soit qui aurait pu affecter mon humeur, je vous prie de m'excuser si vous avez décelé un caractère qui vous incommoderait dans mon atitude."

Je sursautai légèrement, ayant oublié sa présence, trop occupée par la présence de mes hésitations et ennuies. J’hochai la tête pour ensuite le voir tourner les talons et partir au loin. Mon coude vint se coller contre la table pour par la suite, permettre à ma main de se reposer sur ma joue. Mon regard est encore perdu dans les limbes du brouillard, fixant le dos de mon ancien interlocuteur. Je clignai à deux reprises mes yeux, avant de revenir à mon observation de l’extérieur de la fenêtre. Je le sentai de nouveau, ce vide, cette impression de respirer seulement pour qu’un évènement, auquel je n’avais jamais pris connaissance, se bâtisse et naisse à mes côtés. J’avalai ma salive avant d’afficher à nouveau, un air de nostalgie. Le passé semblait si loin...

Mon désir serait de revenir le rejoindre, de le cajoler, de lui demander de me faire oublier ce que j’ai vécu sans lui... Mais il était trop tard. L’horloge m’avait annoncé que c’était mon dernier moment, pour changer de décision et de retourner voir ce que j’ai fui. Je ne l’ai point écouté, je me suis bouchée les oreilles et j’ai courru le plus vite possible, le plus ardemment possible pour ne plus entendre cette horloge, car je voulais avoir encore le temps. Je voulais encore le posséder, le gérer... En revanche, je n’ai pu le faire. J’ai perdu tout ce que j’avais gagné à la lueur des yeux de tous ceux que j’aimais.

Dès que l’horloge leur a tout dit, cette lueur n’a plus frôlé mon regard. J’en frissonnais encore... Qu’une forêt sans lumière, qu’une forêt sans soleil, qu’une forêt sans arbres, qu’une forêt sans vie.
Mais qu’avais-je fait pour en être arrivée à vouloir m’évader de leurs bras? De leur protection?
Là est le problème; je n’ai pas pu m’échapper de leurs bras, car je n’y avais jamais été la bienvenue.

Une mèche de mes cheveux vint s’interposer dans ma vue ... Je ne pris aucunement la peine de la dégager de là, presque absorbée par une mélodie qui évoque sa présence dans mes pensées.

Pretty women
Fascinating...
Sipping coffee,
Dancing... pretty women
Pretty women
Are a wonder.


Je chantonnai cet air avec innocence, sans oublier le rythme et l’entrain. Un sourire parût même s’étaler sur mon visage si ennuyeux. Une de mes mains glissa vers ma poche... Avant de remonter sur la table. Je ne pouvais pas sortir mon harmonica comme ça et jouer, alors que des personnes désiraient sans doute entendre leur conversation et non de la musique. Malgré que j’aurais voulu manipuler mon souffle pour créer des sons magiques, qui enjolivent les coeurs, qui maigrissent l’accumulation de tristesse.
J’aurais tant voulu.

"Un café"

*Oooh. Eh? *

Un café? Mais qui avait pu deviner mon envie d’avoir un café si vite? Ne venais-je pas d’entrer... ?
... Ooops. Non. Je devais forcer les vagues de cesser de se fracasser contre mon bateau pour que mon âme puisse y vivre tranquille. Le serveur déposa une tasse de porcelaine blaffarde qui me fit constater que ce qui se ressemblait, s’assemblait. Si fragile, si terne, si inerte. On aurait l’impression qu’elle ne ressentirait rien, qu’elle n’a aucune importance pour quiconque, qu’elle n’est rien d’autre que ce qu’elle semble être. Pourtant, elle sentait nos doigts frêles et glacials l’enrouler, notre souffle brûlant se frotter contre elle, l’énergie qui coulait en nous pour ensuite se rendre en elle... Cette dernière devait avoir de l’importance pour les gens qui ne voyaient que la caféine comme un échapatoire à leur fatigue ou à leur soif. Ne venais-je point de prouver que cette tasse de café était plus qu’elle paraissait être ? N’était-ce pas seulement un être, inerte, certes, mais un être tout de même influençable par nous?

Voyant de la vapeur s’enfuir du liquide si réconfortant... J’y soufflai, croyant avec tendresse que j’arriverais à l’avaler sans me brûler.
*Pretty women
Fascinating...
Sipping coffee,
Dancing... *

...Mes croyances étaient... Éronnées. Je poussai un petit cri en sentant la chaleur intense du café trébucher sur mes lèvres. J’entamai à ressoufler, convaincue que j’aurais le temps de faire tomber une maison de pailles et non pas de refroidir le café. Je tentai de le boire avec vitesse pour ne pas sentir la température de ce que je buvais... Je me brûlai presque aussitôt que s’était entré dans ma bouche.

J’allai m’habituer à ça, j’imaginais. J’espérais, plutôt. Même si ça ne faisait rien de plus si je restais un peu plus sur ma chaise... Il y avait un bon nombre de tables libres, donc, il faudrait abondamment de clients pour être dans l’obligation de quitter les lieux pour donner ma place à quelque un d’autre.

"Comment vous appelez vous ?"

Je m’immobilissai; il avait été si silencieux que je n’avais pas pensé qu’il s’était assis en face de moi... Je restai sans voix un instant, cherchant ma langue... Ayant cru l’avoir perdu. Même si je doutais moi-même de ça, je choisirais plus la pensée à laquelle j’aurais oublié comment faire tourner ma langue pour prononcer des lettres, puis des syllabes, puis des mots... Que devrais-je lui dire? Que j’ai honte de mon idendité? Que je ne veux pas qu’il sache de quel enfer je viens? Je n’en avais aucune connaissance, à vrai dire. Mais la possibilité que ça lui cause un tel dommage ou une telle émotion l’effet que je lui répondes correctement ... Était nulle. Or, c’était plutôt l’intérêt pour le mystère qu’on ait à mon égard qui me fascinait et donc... Répondre correctement signifierait me dévoiler un peu plus, ce que je ne trouvais pas adéquat pour une fille simplette comme moi. Peut-être que pour quelque un de beaucoup plus important, dire son nom, ne mènerait pas à grand chose, car elle serait encore trop énigmatique pour ceux qu’elle côtoit. Ô imprévue!

- Comment voudriez-vous m’appeler ? Il y tant de noms magnifiques qui doivent être ancrés dans votre tête, je ne pourrais croire qu’il n’y en aurait pas un, moins mignon que les autres, que vous pourriez me rattacher. Malgré qu’il est vrai que s’il est dans votre tête... J’ose croire qu’ils sont tous sublimes, donc, comment seulement dire qu’il en aurait un, à la beauté moins flamboyante que les autres, qui pourrait y èrrer ? Do...

Je posa mes mains sur ma bouche, stupéfaite par l’effet que je parlais beaucoup trop pour une damoiselle qui ne faisait que passer dans les parages. Lui donner mon vrai nom, aurait suffit à ne pas lui faire voir que j’étais... J’avalai une gorgée considérable de café avec une rapidité que je n’aurais jamais détecté chez moi, je posai mes mains ensuite sur mes cuisses et regardai le sol... Trop appeurée pour observer le visage de l’homme qui avait vu que j’étais démente.
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MessageSujet: Re: Folle de Café [PV]   Folle de Café [PV] Icon_minitimeSam 1 Mar - 9:51

[J'ai un retard impardonnable je sais U_U]

Kasumi contemplait d'un air intéressé la jeune demoiselle s'amuser avec son café, lorsqu'il n'avait pu s'empecher de poser une question.

*"Comment allez vous" ? Mais pourquoi pas "racontez moi tout votre passé" tant que j'y suis ?*

Evidemment, il était furieux contre lui même. D'ailleurs, ce phénomène se produisait maintenant avec une fréquence inquiétante... Le jeune homme se reprit immédiatement, baissant les yeux de honte envers son attitude pleine de sentiments médiocres. Une question indiscrète... Il était vraiment en train de devenir méprisable, comme tout être humain que l'on rencontrait par ici. Un petit rictus de dégout passa le temps d'un éclair sur ses lèvres, lui conférant un air effrayant. Mais rapidement il releva les yeux et afficha un sourire circonstanciel, réalisant à nouveau qu'il était face à une jeune fille qui de plus était sa cliente. Kasumi ne pouvait s'empêcher de la regarder, et cet intêret impersonnel et inopiné lui donnait encore plus de curiosité. Il essaya d'imaginer un instant quels noms pourrait elle avoir... Elle semblait issue d'un mélange d'origines différentes ce qui ne facilitait pas les choses pour le jeune homme qui recensa les noms féminins qu'il connaissait aussitôt. Akemi. Une jeune serveuse au Cat's Eye Coffee qui l'avait aidée lors de son arrivée ici, sans jamais poser de question indiscrète sur la façon dont un jeune homme pouvait arriver sans savoir rien du monde. Elle avait gobé son histoire de traumatisme du à une chute, et de toute façon, Kasumi se disait toujours que ce n'était pas si loin de la réalité. Enfin, qu'était réellement la réalité ? Même lui ne le savait pas si bien que ca... Il soupira et lançant un nouveau regard à la jeune demoiselle il évoqua vaguement d'autres noms en son esprit, mais aucun ne semblait convenir. Miki, Hitomi, Yui, Rina, Akiko...

Il fut coupé dans son inventaire par la voix de la jeune inconnue qui avait finalement décidé de répondre :

- Comment voudriez-vous m’appeler ? Il y tant de noms magnifiques qui doivent être ancrés dans votre tête, je ne pourrais croire qu’il n’y en aurait pas un, moins mignon que les autres, que vous pourriez me rattacher. Malgré qu’il est vrai que s’il est dans votre tête... J’ose croire qu’ils sont tous sublimes, donc, comment seulement dire qu’il en aurait un, à la beauté moins flamboyante que les autres, qui pourrait y èrrer ? Do...

Puis elle posa sa main sur sa bouche d'une façon qui fit sourire Kasumi, et cette fois il était sincère dans sa réaction. La jeune inconnue avait un petit air terrorisé, comme si elle venait de dévoiler une partie de sa personnalité ou qu'elle... Le jeune homme se raidit de façon presque imperceptible, mais ses poings se serrèrent sous la table. Une lutte sans règles venait de s'engager dans son esprit. Se pouvait il que... ? Non. Mais non, impossible qu'elle soit... Kasumi plongea ses yeux dans le regard de la jeune fille mais elle fit mine d'observer soudainement le sol auquel elle trouverait un quelconque interet. L'esprit du jeune homme se débattait de ses souvenirs emmêlés, ses souvenirs qu'il ne pouvait oublier mais qu'il avait finit par enterrer.

Bien entendu, elle ne lui ressemblait pas. Physiquement, elle ne lui ressemblait pas. Elle n'était pas du tout comme ca, elle était plus grande, n'avait pas les mêmes cheveux, pas les mêmes habits. Mais ... les mêmes manières, sa façon de parler, de vouloir inconsciemment garder une part de mystère sur elle, cette façon de se dénigrer, cette façon de bouger, d'être pudique et tellement mignonne... Kasumi, n'y tenant plus, osa murmurer d'une voix faible et hésitante :

"A... Arisa ??"

Il regardait par terre à son tour, attendant la réponse de la jeune inconnue. Il s'en voulait encore. Parcequ'il s'était dit de ne plus se faire souffrir, mais là... Dans les deux cas de réponse, il ne pouvait qu'être heurté au plus profond de lui même. Il attendait avec crainte le "non" qui le déchirerait d'avoir pu croire à un espoir aussi futile, mais le "oui" .... il n'osait même pas imaginer. Que ferait il ? Ses yeux s'agrandirent de peur. Non, il ne saurait même pas comment agir. Kasumi sursauta légèrement lorsqu'elle lui annonça sa réponse...
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Emi Kimoko
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MessageSujet: Re: Folle de Café [PV]   Folle de Café [PV] Icon_minitimeJeu 6 Mar - 12:09

Je crois qu’à ma naissance, l’on m’a donné l’ignorance de la gravité de mes actes. C’était un inconnu. Un garçon, un serveur, un homme aux humeurs changeantes. C’était ... ?

Mais parfois, je me reconnais dans ses gestes et j’ai l’impression de me voir. En revanche, je n’étais pas comme lui. Lui avais une connexion avec la réalité. Moi, j’étais incapable de me décrocher de mon nuage pour voir ce qu’il se passait en dessous. Un nuage si léger, si réconfortant. Par contre, il m’empêchait d’être à l’écoute, d’être normale. Les souvenirs étaient trop forts, m’empoignant les bras, me brûlant au fer, me mordillant chaque partielle de peau, volant la brillance de mes yeux pour m’aveugler, ... L’odeur infâme de l’innocence trempée dans le remord et l’incertitude. Je n’avais plus d’armes, je n’avais que moi, un corps formé de chairs et d’os, beaucoup moins fragile que ce qui recouvrait ce que j’étais. Mon harmonica me devenait de plus en plus prometteur en tête: j’avais tant l’habitude d’y jouer lorsque je ne savais pas où orienter mes pensées pour me sortir de ce marécage. Peut-être qu’une chanson pourra m’aider pour m’évader de ses draps sombres qui m’étouffent ?

*Depuis que le monde est monde
C’est une ronde, un concours de satisfaction
Et d’incompréhension

Et toujours au rendez-vous
L’envie de tout arrêter, sans détour
Comment retrouver les beaux jours

Dis-moi que ma bonne étoile vielle sur mon parcours*

Mais où est-ce que mon parcours me mène, au juste ? Je ne sais pas. Je ne savais rien. Depuis que j’étais partie, j’étais l’ombre de ce que j’avais été. J’étais le brouillon de jours mélancoliques.

Un deux trois, on marche en rang. Quatre cinq six, on trébuche dans l’eau. Sept huit neuf, on tente de s’enfuir du poids de l’eau sur nos petits corps. Dix onze douze, on se laisse prendre par le courant, croyant fermement au destin pour se consoler de la douleur de notre amour-propre. La paix, voilà tout ce que je réclamais dans cet horrible guerre contre la rigidité de mon adversaire. Faire la paix avec la guerre.

Quand on se perd, on ne peut que trouver le sommet. Car c’est le plus haut lieu, on n’a qu’à grimper vers le haut et hop! Voilà, arrivé. Logiquement,

"A... Arisa ??"

tout le monde aurait la capacité d’accomplir ce geste. Mais quand il n’y a aucun sommet, que tout ce qu’on croise ressemble monstrueusement à ce que l’on a déjà vu, senti, touché... L’on se force à penser que nous sommes assez intelligents pour avoir amené une carte. Rien dans la poche. Rien nul part. On l’a oublié. Ou elle nous a oublié pour un propriétaire moins têtue, plus responsable, pour les méchants dans les contes. Et bien sûr, ils nous trouvent lorsque l’on lutte contre sa peur et contre ses tremblements de l’âme qui vacille et oscille, voulant à tout prix être ailleurs qu’ici, coincé avec nous, coincé en nous.

Les os étaient noyés dans un liquide visqueux qui les rendaient mous, influençables La chair était mélangée à une substance glauque qui était structurée uniquement de regrets inutiles de ce qui a été gravé et l’effroi de penser à ce qui pourrait être pire qui pourrait nous effleurer.
La muse de mes pensées se limitait aux craintes des gens heureux.
Arrachez-leur leurs yeux, car ils ne voudraient jamais voir ça.

*Encore une fois, sans balancer
Tout le monde balance et puis tous le dansent
Et demain ça recommence

Encore une fois, sans balancer
Je porterai ma croix, encore une fois.*

Il fallait... Tout simplement que je pense à une chanson avec un bon rythme pour être d’humeur joyeuse, non ?

À force de ne pas avoir pris le temps de respirer, je m’étouffe presque. Je tousse à une ou deux reprises, reprend mon souffle et je regarde devant moi. L’homme regardait par terre. Contrairement à ce que j’avais laissé voir, je l’avais entendu. En revanche, je me questionnais sur le fait qu’il soit si perturbé maintenant l’avoir dit.

- Arisa ? C’est joli comme nom! Qu’est-ce que cela signifie en Japonais ?
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Ytachi Nomorya
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MessageSujet: Re: Folle de Café [PV]   Folle de Café [PV] Icon_minitimeDim 6 Juil - 11:31

( ? )
( J'effacerai ce message si vous voulez reprendre le topic, sinon... dans 5 jours environs ... il se retrouvera dans les archives. )
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MessageSujet: Re: Folle de Café [PV]   Folle de Café [PV] Icon_minitimeMer 27 Aoû - 5:42

[comment supprimer ce message?]


Dernière édition par Kasumi Monogatari le Mer 27 Aoû - 6:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Folle de Café [PV]   Folle de Café [PV] Icon_minitimeMer 27 Aoû - 6:13

Son interlocutrice semblait dans les vappes constantes. Une humeur brouillard, peut être comme les intempéries qui sévissaient hors de l'atmosphère chalereuse du Cat's Eye. Cependant, elle répondit. Sa réponse mit encore plus de trouble dans le coeur du jeune homme.

La pensée d'Arisa le transperçait de part en part. Et la réponse de la fille fut éxagérément ouverte. Elle n'avait ni dit oui, ni dit non. Kasumi ne savait plus où se mettre. Il fuyait son regard, le plantant dans le sol. Ses poings se serraient par brefs instants, témoignant de la tempête qui faisait rage en lui. Arisa ? Avait dit cette fille. Arisa ? Avait elle prononcé d'un air incertain. Apparemment, cela n'était pas son prénom. Mais rien de sûr, rien de certain. Il fallait qu'il lui demande. Elle jouait avec lui ou quoi ? A répondre qu'à demi mesure ! Kasumi sentit sa colère s'échauffer, la haine froide qu'il avait ressentie contre cette inconnue remonta en lui pour lui titiller les muscles...

Et il se laissa submerger par la violence. Il se leva, faisant sauter légèrement la table, avant de taper bruyamment des deux poings sur celle ci, et il regarda intensément l'inconnue.

" **** ! OUI ou NON ?!"

Le cri avait été net, distinct, et choquant car imprévu.


Bien sûr il n'aurait pas du se laisser emporter, mais cela lui fit éprouver un tel soulagement, malgré la tension qui retenait encore son corps, et il ne remarqua pas le silence étonné qui s'était installé dans le bar après son cri . Les gens, perplexes, le contemplaient, ne comprenant pas pourquoi ce serveur avait haussé la voix, et surtout pourquoi il en avait le droit, cela les dérangeait, cela les importunait, il fallait le virer, cet employé irrespectueux, non mais voyez la jeune fille à qui il montra tant d'aggressivité, d'ou vient ce sauvage,....
Les rumeurs ne s'éteignirent que lorsque Honey posa une main rassurante sur l'épaule de Kasumi, avant de s'excuser d'un signe de tête à la demoiselle pour le reconduire dans les vestiaires d'un air désolé. Le jeune homme, abattu, se laissa faire. Une fois la porte des vestiaires fermée, Kasumi à l'intérieur, entendit Honey le patron du bar faire des excuses publiques pour lui aux clients du moment et principalement à la jeune fille.

Il ressentit de la honte, sentiment inconnu. Il regarda ses joues s'empourprer dans le miroir, tandis qu'il remettait nerveusement sa mèche derrière son oreille. Où était donc passé le Kasumi calme, extérieur à la situation , au sourire léger flottant sur ses lèvres, au regard clair perdu dans le vague ? Le jeune homme se rendit compte qu'il avait les sourcils froncés, et passa lamain dessus pour se masser les tempes.

Et alors qu'il s'était totalement calmé, la porte des vestiaires s'ouvrit.
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